Tel un pompier pyromane, Jean-Claude Trichet, est en train d’attiser le feu inflationniste en dépit de la volonté officiellement affichée de la Banque Centrale Européenne (BCE) de le maîtriser grâce à l’augmentation de son taux directeur. C’est le pouvoir d’achat de l’euro qui inévitablement continuera d’en pâtir. Telle est la conclusion de Valentin Petkantchin, chercheur associé à l’Institut économique Molinari.
Jean-Claude Trichet navigue à vue.
La politique hautement inflationniste de la BCE
En effet, "la BCE a ainsi annoncé qu’elle acceptait désormais de racheter de la dette portugaise même si la note de celle-ci vient d’être dégradée par l’agence de notation Moody’s qui la considère comme une dette à haut risque".
Il faut bien comprendre que cette politique est hautement inflationniste. Car créer des quantités de monnaie comme le fait la BCE, puis les distribuer en contrepartie d’une dette hautement risquée – qui ne vaut rien ou beaucoup moins que la monnaie créée à cause du risque de défaut de l’État émetteur – revient ni plus ni moins à faire tourner la « planche à billet ».
La BCE détient 444 milliards d'euros de dette
Selon une étude publiée par Open Europe en juin 2011, la BCE détiendrait ainsi de la dette grecque, irlandaise et portugaise, pour un montant d’environ 340 milliards d’euros. Si on y ajoute les dettes espagnole et italienne, ce chiffre grimpe à 444 milliards d’euros, soit un montant "équivalent aux PIB de la Finlande et de l’Autriche réunis" !
Source : "Trichet, le pompier pyromane".
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