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vendredi 25 mai 2012

Le geuro, nouvelle monnaie de la Grèce ?

Les analyses de la Deutsche Bank ont imaginé un scénario dans lequel la Grèce resterait dans la zone euro mais ne recevrait plus d'aide de l'Europe. Cela serait possible grâce à la création dans le pays d'une monnaie parallèle à l'euro : le geuro.



Celui-ci serait émis par le gouvernement grec. Semblable à des titres de dettes, il serait convertible en euros et permettrait à l'économie grecque de faire face au manque de liquidité créé par l'arrêt des aides européennes. Son cours, qui dépendrait du niveau du déficit public, serait au départ inférieur d'au moins 50% à l'euro. Utiliser pour payer les salaires et les importations, il permettrait in fine aux exportateurs grecs de réduire fortement leurs prix.La Grèce pourrait donc dévaluer sans sortir de la zone euro. L'arrivée du geuro coïnciderait également avec la mise en place d'une "bad bank" regroupant les actifs risqués des banques.

Un scénario imaginaire ?


Le journal économique conservateur Naftemporiki a commenté: "on a au départ l'impression qu'il s'agit d'un scénario imaginaire. Mais si ce scénario vient d'une banque allemande, décrivant assez précisément un abandon partiel de l'euro par la Grèce, il y a de quoi se faire du souci. Outre ce scénario, il y a des annonces quotidiennes sur les préparatifs des banques étrangères dans le cas où la Grèce quitterait l'euro, mais aussi sur les conséquences économiques que ce scénario aurait sur l'Italie, l'Espagne, le Portugal et l'ensemble de la zone euro. Le risque d'une exclusion de la zone euro est bien réel".

jeudi 20 octobre 2011

La finance disqualifiée selon Paul Jorion

Il y a six mois, Paul Jorion, blogueur influent (ses billets hebdomadaires sont lus entre 200.000 et 400.000 fois, suscitant jusqu'à 300 commentaires) et auteur du récent Le capitalisme à l'agonie, publiait une tribune dans Le Monde. Son titre ? "La finance disqualifiée".

Paul JorionPaul Jorion dans sa maison bretonne.

Selon lui, et tout le confirme jusqu'ici, l'industrie financière ne se plie pas à l'intérêt général pour sortir de la crise. Malheureusement, les autorités ne semblent pas prêtes à phagocyter le terrorisme financier à l’œuvre. Aucune régulation mondiale, aucune régulation nationale. Il est vrai que Goldman Sachs (pour ne citer qu'elle) sait bien placer ses banquiers : ils font partie de l'administration Obama (un esclave) et de la Banque Centrale Européenne : Mario Draghi, vice-président de la branche européenne Goldman Sachs est actuellement président de la BCE.

Existe-t-il des éléments pour étayer l'hypothèse que chaque établissement financier fera prévaloir l'intérêt général sur son intérêt particulier ? Hélas, non : le déroulement de la crise en 2007 et 2008 suggère au contraire qu'il s'agit d'une croyance infondée.

Paul Jorion cite le rapport du Sénat américain rendu public le 13 avril 2011 qui confirme que le bankster Goldman Sachs, la Deutsche Bank et d'autres, ont non seulement trahi la confiance de certains de ses meilleurs clients en leur vendant des produits financiers structurés de manière à être de la plus mauvaise qualité possible, mais qu'elle a mis au point de nouveaux produits dérivés (les CDO « synthétiques ») pour parier sur la perte de l'ensemble du secteur du crédit hypothécaire américain.

Le rapport du Sénat décrit le responsable du crédit hypothécaire chez Goldman Sachs promettant à son équipe de commerciaux des primes « ginormous » - une contraction des mots « gigantic » et « enormous » - s'ils parvenaient à vendre ces produits. Dans un mail, l'un des dirigeants de la banque en Australie dit, à propos de la découverte d'un gogo à qui l'on pourra vendre ces produits avariés : « Je crois avoir trouvé un éléphant blanc, un cochon volant et une licorne, tout en un ! »

Les établissements financiers en question poursuivent aujourd'hui leurs activités en toute quiétude. Aucun de leurs dirigeants n'a été inculpé. Mieux, on les retrouve assis aux tables de négociation, faisant objection aux propositions des régulateurs qui représentent la communauté dans son ensemble.

mercredi 24 août 2011

La Deutsche Bank fraude en Corée du Sud

Deutsche Bank a confirmé le 22 août que quatre de ses employés faisaient l'objet de poursuites en Corée du Sud pour avoir mené des transactions boursières illégales dans le pays. La justice sud-coréenne les accuse d'avoir illégalement empoché plus de 41 millions de dollars (soit 28 millions d'euros) en une seule séance à la Bourse de Séoul le 11 novembre 2010. Ce jour-là l'indice boursier sud-coréen Kospi avait anormalement chuté dans les dix dernières minutes de la séance.

Deutsche Bank : la banque allemande de l'avenir...

Déjà condamnée à 642.000 euros d'amende en février 2011...

La maison de courtage de Deutsche Bank à Séoul est également poursuivie. Les enquêteurs sud-coréens l'accusent d'avoir effectué des opérations d'arbitrage incorrectes sur certains marchés durant cette fameuse séance. Deutsche Bank a affirmé que sa maison de courtage sud-coréenne "nie les accusations", qu'elle n'a "jamais autorisé à violer la réglementation du marché" et qu'elle avait l'intention de se défendre.

En février, la Bourse de Séoul a déjà infligé à Deutsche Bank une amende record d'un milliard de wons (soit 642.000 euros) dans cette affaire. Par ailleurs certaines activités de la maison de courtage de Deutsche Bank à Séoul font l'objet de 6 mois de suspension depuis le 1er avril.

... et condamnée à 541.000 euros le 22 mars 2011 !

Le 22 mars dernier, Deutsche Bank avait été condamnée à 541.000 euros par la Cour fédérale de Karlsruhe, la plus haute juridiction allemande, pour avoir joué contre les intérêts d'un de ses clients. La banque avait conseillé à Ille, une entreprise de robinetterie, d'investir dans un produit financier "complexe" (comprendre "toxique" ou "pourri"). Autrement dit, Deutsche Bank gagnait de l'argent quand Ille en perdait. Du banksterisme pur et simple.

mercredi 23 mars 2011

Deutsche Bank condamnée à 541.000 euros d'amendes

Chronique du banksterisme : Deutsche Bank a été condamnée le 22 mars par la Cour fédérale de Karlsruhe, la plus haute juridiction allemande, pour avoir joué contre les intérêts d'un de ses clients. La banque avait conseillé à Ille, une entreprise de robinetterie, d'investir dans un produit financier "complexe" (comprendre "toxique" ou "pourri").


Deutsche Bank pariait contre son client

Acheter ce produit revenait pour le client à échanger des crédits à long terme contre des crédits à court terme, en spéculant sur des taux d'intérêt plus bas à court terme. En assurant la vente de ces titres, la première banque allemande faisait mécaniquement le pari inverse de son client. Autrement dit, elle gagnait de l'argent quand il en perdait. Ce qui arriva quand les taux d'intérêt se sont relevés avec la crise financière.

Les banksters de Deutsche Bank font dans leurs pantalons

Deutsche Bank, pris la main dans le pot de miel, a commenté le jugement de la Cour fédérale de Karlsruhe : "Nous allons examiner de près la notification du jugement. C'est seulement après qu'il pourra être établi si d'autres activités financières seront touchées et dans quelle mesure".

Plus précisément, Deutsche Bank craint d'autres plaintes : elle fait en face à 8 contentieux similaires à la Cour fédérale et 17 autres qui font traités par des instances inférieures pour le moment. Soit 25 plaintes en tout.

Une jurisprudence en Europe ?

Selon Les Echos, la condamnation de Deutsche Bank pourrait avoir des répercussions en Allemagne et dans le reste de l'Europe, où les banques sont accusées d'avoir vendu des produits toxiques en faisant preuve d'un défaut de conseil, notamment à des collectivités locales. L'autre volet de la condamnation de Deutsche Bank qui pourrait avoir des répercussions en France concerne les "marges cachées" perçues par les banques dans l'opération. La question de la transparence de la rémunération de la banque est donc clairement posée.

mardi 17 août 2010

Les nonnes irlandaises contre Morgan Stanley et Deutsche Bank



Déluge d'articles sur cet événement atypique mais bien symptomatique de notre époque : des nonnes irlandaises poursuivent devant la justice britannique les banques Morgan Stanley et Deutsche Bank, les accusant de leur avoir fait perdre des millions d'euros.

A l'attaque de Morgan Stanley et la Deutsche Bank !

Des nonnes irlandaises ? Plus exactement les Sisters of charity of Jesus and Mary, une organisation religieuse internationale dont le mot d'ordre est "Cor unum anima una", soit "Un cœur, une âme". Deux choses que les banques n'ont visiblement pas... Voir le site des Sisters ici.

Les Sisters of charity of Jesus and Mary font partie de 88 investisseurs (particuliers et institutions religieuses) qui accusent les banques d'avoir agi en leur défaveur dans la gestion de titres adossés à des obligations de la banque allemande Dresdner Bank, achetés en 2005 pour un total de 5,88 millions d'euros. Une plainte a été déposée devant un tribunal londonien le 10 août, selon le cabinet d'avocats.

Selon les plaignants, la banque d'affaires Morgan Stanley s'était engagée à racheter les titres dans le cas où ils seraient dégradés, mais elle ne l'a fait qu'avec retard, causant des pertes financières à ses clients. Morgan Stanley et une structure affiliée, Saturns Investments Europe Plc, "ont délibérément ou par négligence failli (à leur obligation) de racheter des titres" quand les bons sur lesquels ils étaient adossés ont été dégradés au rang "d'obligations pourries" en janvier 2009, selon la plainte.

L'information est relayée entre autres sur Bloomberg, le Huffington Post, le Wall Street Journal ou RTE News.