Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des Économistes et conseiller du directoire de La Compagnie Financière Edmond de Rothschild, a publié dans Les Échos un article sur le dernier livre de Jean-Michel Quatrepoint, d'une actualité brûlante : Mourir pour le yuan, sous-titré Comment éviter une guerre mondiale. Cet ouvrage fait suite à La Crise globale (2008) et La Dernière bulle (2009). Selon Jean-Hervé Lorenzi, en dépit de la situation actuelle, cette trilogie se termine "sur une note d'espoir lucide et positive".
La Chine et sa volonté de dominationAvec ce dernier livre, Jean-Michel Quatrepoint clôt avec talent et profondeur son analyse de l'économie mondiale, de la crise, des déséquilibres sociétaux et du rôle extrêmement nocif que la finance a joué un peu partout dans le monde, à l'origine des dérèglements profonds que nous connaissons. Précédemment, notre auteur s'était largement appuyé sur une vision économique et sociologique du fonctionnement de nos sociétés, mettant notamment en avant le rôle des lobbys qui progressivement pervertissent nos démocraties.
Mais ici, l'analyse est surtout géostratégique, analysant successivement la Chine et sa volonté de domination, l'Allemagne et son changement de stratégie par rapport à l'Europe et cette dernière, perdue dans ses impuissances et ses contradictions ; sans oublier l'affaiblissement de l'économie américaine et la déception d'un président ballotté entre une opposition virulente et un cabinet largement acquis aux thèses de Wall Street. Plus encore que dans ses deux livres précédents, Jean-Michel Quatrepoint s'appuie sur une vision historique de ces pays qui lui permet de construire une analyse rigoureuse de la situation présente, et surtout de définir les contraintes du futur, notamment pour le nôtre.
Frustrations et revanches
Car l'histoire des peuples permet de mieux comprendre les frustrations, les désirs de revanche et les stratégies pour les années qui viennent. C'est ainsi qu'il nous fait plonger de manière passionnante dans l'histoire des deux derniers siècles chinois, avec le rôle majeur qu'a pu jouer la guerre de l'Opium, le comportement impérialiste des Occidentaux au XIXe siècle et le retour à une place que la Chine a occupée pendant tant de siècles, la première.
C'est ainsi qu'il nous fait aussi comprendre toute la cohérence de la politique allemande et cette hésitation que celle-ci peut avoir aujourd'hui à soutenir la construction européenne à l'évolution si chaotique ou à se choisir un destin de grande puissance autonome qui va chercher ses relais de croissance dans les pays émergents. C'est bien d'ailleurs un des points de débat naturel que l'on peut avoir aujourd'hui sur la réalité des degrés de liberté dont l'Allemagne dispose, sachant que les deux tiers de ses excédents commerciaux se font en Europe.
Le livre se termine comme il se doit sur la France, dont l'avenir est largement déterminé par l'évolution de ce monde si bien décrit. Cela n'étonnera personne que Jean-Michel Quatrepoint mette en lumière nos capacités à développer un modèle économique et social propre. Le retour de l'action politique consciente et ambitieuse ! Cette trilogie se termine sur une note d'espoir lucide mais positive.
Mais ici, l'analyse est surtout géostratégique, analysant successivement la Chine et sa volonté de domination, l'Allemagne et son changement de stratégie par rapport à l'Europe et cette dernière, perdue dans ses impuissances et ses contradictions ; sans oublier l'affaiblissement de l'économie américaine et la déception d'un président ballotté entre une opposition virulente et un cabinet largement acquis aux thèses de Wall Street. Plus encore que dans ses deux livres précédents, Jean-Michel Quatrepoint s'appuie sur une vision historique de ces pays qui lui permet de construire une analyse rigoureuse de la situation présente, et surtout de définir les contraintes du futur, notamment pour le nôtre.
Frustrations et revanches
Car l'histoire des peuples permet de mieux comprendre les frustrations, les désirs de revanche et les stratégies pour les années qui viennent. C'est ainsi qu'il nous fait plonger de manière passionnante dans l'histoire des deux derniers siècles chinois, avec le rôle majeur qu'a pu jouer la guerre de l'Opium, le comportement impérialiste des Occidentaux au XIXe siècle et le retour à une place que la Chine a occupée pendant tant de siècles, la première.
C'est ainsi qu'il nous fait aussi comprendre toute la cohérence de la politique allemande et cette hésitation que celle-ci peut avoir aujourd'hui à soutenir la construction européenne à l'évolution si chaotique ou à se choisir un destin de grande puissance autonome qui va chercher ses relais de croissance dans les pays émergents. C'est bien d'ailleurs un des points de débat naturel que l'on peut avoir aujourd'hui sur la réalité des degrés de liberté dont l'Allemagne dispose, sachant que les deux tiers de ses excédents commerciaux se font en Europe.
Le livre se termine comme il se doit sur la France, dont l'avenir est largement déterminé par l'évolution de ce monde si bien décrit. Cela n'étonnera personne que Jean-Michel Quatrepoint mette en lumière nos capacités à développer un modèle économique et social propre. Le retour de l'action politique consciente et ambitieuse ! Cette trilogie se termine sur une note d'espoir lucide mais positive.
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