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lundi 1 août 2011

La BERD, Jacques Attali et la microfinance au Kirghizistan

Selon Les Infos de la Microfinance, la Banque européenne de reconstruction et de développement (BERD) intensifie son soutien au secteur financier dans la République kirghize (ou Kirghizistan, ou encore, Kyrgyzstan) avec un prêt de 270 millions de soms (soit 6 millions de dollars) à Bai Tushum and Partners, l'institution de microfinance phare du pays, afin de mieux financer les petites entreprises et favoriser l'entrepreneuriat local.

Microfinance en Asie.

Avec ce nouveau programme de financement dans une monnaie locale (local currency lending programme), la BERD souhaite soutenir le développement du secteur privé et les institutions de microfinance, en évitant de prendre des risques sur les taux de change.

Un accord signé lors du Sommet 2011 de la microfinance en Asie Centrale

Lors du Sommet 2011 de la microfinance en Asie Centrale, organisé les 7 et 8 juillet à Bichkek, Kenji Nakazawa, chef du Bureau de la BERD en République kirghize, a déclaré : "avec ce nouvel investissement, la BERD continue d'accorder une haute priorité à ses investissements dans les pays en début de transition, comme c'est particulièrement le cas en République kirghize, après les événements tragiques survenus récemment. Fondamentalement, les clients de Bai Tushum et Partners obtiendront de meilleurs services et un accès plus facile à une trésorerie avec un taux d'intérêt mieux maîtrisé, grâce à des prêts en monnaie locale".

Jacques Attali, accusé d'avoir un peu trop carotté la BERD !

Un peu d'histoire : Jacques Attali, "Free as a BERD"

Créée à Paris en 1990, suite à une idée de François Mitterrand, la BERD fut inaugurée le 15 avril 1991. A sa tête, Jacques Attali. Son but initial : encourager le développement de la démocratie et le respect des droits de l'homme à l'Est, en finançant prioritairement des projets émanant du secteur privé. Au final : une grande escroquerie servant plus les intérêts particuliers de Jacques Attali et de l'équipe dirigeantes que les pays de l'Est. Une arnaque qui entraînera heureusement la démission de Jacques Attali. Un article de L'Express, publié le 24 juin 1993, explique la situation :

Entre avril 1991 et la fin de 1992, la banque avait consacré à ses activités de prêt et d'investissement à l'Est 101 millions de livres, soit environ 840 millions de francs. Pour elle-même, c'est-à-dire pour l'équipement et l'installation de ses bureaux, les salaires et les voyages de ses employés, elle avait payé 201,5 millions de livres (1,7 milliard de francs). Quelques frais remarquables venaient corser le tout, comme une facture de 4,5 millions de francs, en 1992, pour la location de jets privés (alors que bien souvent des vols réguliers étaient disponibles sur les destinations concernées), une réception, à Noël, à l'hôtel Grosvenor House facturée 390 000 francs, sans parler du remplacement, dans le hall de son nouveau siège, au 1 Exchange Square, dans la City, d'un revêtement de travertin par du marbre de Carrare. Celui-ci est graduellement poli, afin, déclarait à l'époque le directeur du budget, Pierre Pissaloux, de symboliser le désir de la banque de changer la vie des peuples de l'Est, qui passeraient, grâce à elle, du rugueux au lisse. Coût du symbole: 6 millions de francs.

Lire également :

- Vive l'économie mafieuse du Kirghizistan
- La microfinance en Ouzbékistan.

vendredi 1 juillet 2011

Jacques Attali et la France saignée aux quatre veines

Dans un entretien donné à Acteurs Publics, Jacques Attali, économiste, oracle, fondateur d'Action contre la faim et de PlaNet Finance, compare l’État français à "une sorte de Titanic". Pour lui, la France est "saignée aux quatre veines". Jubilatoire constat ! Morceaux choisis.

Jacques Attali Alain Soral photo gare de LyonJacques Attali et Alain Soral, auteur de Comprendre de l'Empire, réunis à la gare de Lyon.

L’État s'affaiblit, car il est saigné aux quatre veines. il est saigné par la décentralisation, qui renvoie des pouvoirs aux collectivités territoriales. Saigné par la construction européenne. Saignée par la globalisation, qui fait remonter la décision au marché mondial. Enfin, saigné par les privatisations, qui ont cédé au secteur privé des pans entiers de l'économie. Aujourd'hui, l’État a perdu la monnaie, presque la défense - depuis la chute de l'URSS, on se demande à quoi sert l'arme nucléaire -, il a perdu la politique industrielle suite aux privatisations et il a perdu la gestion des infrastructures au profit des collectivités locales. il lui reste la gestion des crises et des grands équilibres... Comme l’État est très lent dans ses réformes, il ne combat pas avec les mêmes armes. Le marché - avec l'entreprise comme porte-parole - est par nature flexible et mondial. La démocratie - avec l’État comme porte-parole - est rigide, dotée de frontière. L’État est donc devenu une sorte de Titanic.

Réduire de manière drastique les dépenses de l’État ne contribuerait-il pas un peu plus à l'affaiblir ?

Il est indispensable d'équilibrer les comptes, s'il le faut en relevant les impôts. Or, en France, on n'a pas réduit les dépenses, mais on a diminué les impôts ! Démagogie totale, à droite comme à gauche... On a baissé de 5 points les prélèvements obligatoires en augmentant les dépenses, avec un effet de ciseaux catastrophique. Ce n'est pas nouveau, cela a commencé il y a dix ans avec un gouvernement de gauche.

La rémunération des fonctionnaires est-elle suffisamment attractive ?

il faut beaucoup mieux payer les fonctionnaires, si l'on veut les garder. ils doivent aussi pouvoir passer facilement d'un secteur à l'autre à l'intérieur de l'administration, mais aussi du public au privé. La carrière idéale devrait être : administration, secteur privé et retour dans l'administration. Aujourd'hui, ceux qui quittent l'administration n'y reviennent quasiment plus.

mardi 5 avril 2011

Attali, Lorenzi, la France et la mondialisation

Le Figaro du 5 avril 2011 a publié un entretien croisé entre Jacques Attali, la pythie de l'économie contemporaine, et Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes et conseiller du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild depuis 2000. Tous les deux publient leur nouvel ouvrage : Demain, qui gouvernera le monde ? pour Jacques Attali (un plaidoyer même pas déguisé pour une gouvernance mondiale, on commence à connaître l'antienne), et Le Fabuleux Destin d'une puissance intermédiaire pour Jean-Hervé Lorenzi (la "puissance intermédiaire" étant, bien sûr, la France).

Jacques Attali tabac livres gouvernance mondialeJacques Attali : la gouvernance mondiale pour lutter contre le chaos imminent est sa marotte.

Le meilleur moment de l'entretien est sans conteste les réponses d'Attali et de Lorenzi à la question : "Comment la France peut-elle se maintenir au rang de puissance qui compte dans la mondialisation ?" Jean-Hervé Lorenzi soulève deux thématiques essentielles pour sortir la France de son marasme. On ne peut que l'approuver sur le point crucial du conflit intergénérationnel et du captage du pouvoir et de l'argent par une mafia de gérontocrates illégitimes qui étouffe le pays. Même Honoré Balzac n'imaginait pas un tel réseau de kleptocrates pourrissants et pourrisseurs. Stendhal, un peu plus.
Rarement nous avons été confrontés à une telle difficulté de politique économique. Il nous faut nous attaquer à la réduction de la dette publique, ce qui arithmétiquement constitue une baisse du pouvoir d'achat moyen. Celle-ci doit donc être compensée au moyen d'une réforme fiscale juste et associée à une vraie réforme de l'État [...] Par ailleurs, nous devons résoudre un vrai conflit intergénérationnel. Notre génération a capté l'argent, le pouvoir, les emplois. Il faut par tous les moyens essayer de favoriser des transferts normaux entre générations et ouvrir le marché du travail à la génération montante dans des conditions équivalentes à celles que nous avons connues. Il n'est pas normal qu'un jeune diplômé qui postule pour un simple stage de quatre mois soit obligé de passer cinq entretiens successifs ; ni que deux tiers de nos jeunes soient recrutés en contrat à durée déterminée ; ou que 150 000 jeunes sortent de l'école secondaire sans la moindre qualification.

Jean herve lorenzi guerre capitalisme puissance intermediaireJean-Hervé Lorenzi, auteur du Fabuleux destin d'une puissance intermédiaire.

Jacques Attali souligne quant à lui l'importance de développer une économie "de profit et de justice sociale" et la francophonie, propre à perdurer un semblant d'éclat français dans le monde.
La France doit basculer de l'économie de la rente (éducative, foncière, culturelle, de pouvoir, de classe sociale) à l'économie de profit et de la justice sociale. Si l'État ne se réforme pas, les talents partiront. La France, comme tout autre pays ou comme toute ville, doit se comporter comme un hôtel, c'est-à-dire un pays ouvert, attractif aux idées, aux gens, aux investissements . Mieux, elle doit aller chercher les gens de talent de tous les pays. Non pas nécessairement les bac + 5, mais tous ceux qui ont de l'énergie, qui ont envie de travailler, de créer. Pour moi, l'avenir de la France passe en particulier par la francophonie. La langue française est la seule dont le nombre de locuteurs va être multiplié par quatre en quarante ans grâce à l'Afrique. C'est un outil fantastique, surtout au moment où l'Afrique va devenir une grande puissance économique.

mercredi 2 février 2011

Jacques Attali : "l'euro disparaîtra si..."

Pour ses prédictions de l'an 2011, Jacques Attali a été clair sur LCI :
L'euro disparaîtra si nous ne sommes pas capables de mettre en place un fédéralisme budgétaire, avec un impôt européen et des bons du trésor européens.

vendredi 21 janvier 2011

Jacques Attali est-il un gros con ?

Rien de pire qu'un opposant à la démocratie du peuple (populiste ?) qu'un partisan de la démocratie oligarque (termes contradictoires ? pas pour Jacques Attali qui fait évidemment partie de la seconde catégorie). Jacques Attali, la couille gauche de Dominique Strauss Kahn, se permet dans une chronique de lexpress.fr de donner des leçons de révolution... et de citer Marx ! On n'en attendait pas moins de ce renégat, démocrate façon DSK et Goldman Sachs. Mais qui a, pardon ?, toutes les tribunes dans la presse... Ce petit péteux ferait mieux d'écouter les Buzzcocks ou les Clash, mais il a fait écrire (par un nègre aux cheveux plats) un livre sur le "bruit" qui est truffé de généralités et d'erreurs sur la musique électronique et le rap. Il est même passé à côté du rock, ce vantard ! Si ce type était intelligent, ça se saurait, non ?

J'ai écouté le premier album des Buzzcocks avec Jacques Attali !
Je fais partie de l'élite mondiale !

Bref, Jacques Attali a tout faux sur la musique, il a tout faux sur la Tunisie (qu'en bon occidental blanc colonialiste, il doit fréquenter tous les étés). J'arrête ma prose et je cite :
Tout le monde sait, en effet, au moins depuis 20 ans, que la démocratie est en marche dans le monde entier. Non par le jeu du politique, mais par l’économie de marché. Au moins en théorie : on sait en effet, au moins depuis l’analyse de l’histoire anglaise par Karl Marx, que le marché crée les conditions de la naissance de la démocratie. Parce qu’il crée une bourgeoise, qui a besoin de sécurité juridique et de liberté d’innovations. Sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres, la théorie de l’auteur du Capital s’est révélée vraie. D’abord en Europe de l’Ouest, puis de l’Est, puis en Russie, en Amérique du Sud, dans une partie de l’Afrique et de l’Asie.

Ce qui vient de se passer en Tunisie démontre au contraire que la démonstration de Marx reste valable: la Tunisie devenue, une économie de marché ne pouvait que devenir une démocratie. Et après elle, ce sera le cas de l’Egypte, du Vietnam, de la Chine, de l’Afrique Sub Saharienne et bien plus tard, (parce que l’économie de marché y est balbutiante ou parce qu’une rente pétrolière protège la nomenklatura ), de l’Algérie et de la Syrie.

samedi 16 octobre 2010

La fiscalité prônée par la commission Attali

Jacques Attali dans toute sa splendeur.

La commission Attali a rendu le 15 octobre à Nicolas Sarkozy son second rapport, après celui de janvier 2008. Lire le rapport complet ici. La "proposition 10" du rapport étudie les moyens de mettre en place une "fiscalité de croissance". TVA sociale et adoption de la taxe carbone sont au menu.

Pour réduire la dette autour de 60%, il faudra, au-delà de l’effort fiscal nécessaire pour ramener le déficit à 3% en 2013, mettre en œuvre progressivement une véritable fiscalité de la croissance fondée sur quatre principes directeurs :

- rendre la fiscalité plus juste, en poursuivant un double objectif de valorisation du travail et de réduction des inégalités ;
- mobiliser des assiettes qui pénalisent le moins possible l’activité et l’emploi. Cela implique d’alléger la pression fiscale sur les facteurs de production (travail et capital) en transférant la charge fiscale sur d’autres assiettes ; en privilégiant l’élimination des pollutions et des rentes ;
- rendre la fiscalité simple et lisible. C’est la condition d’un système de prélèvement démocratique, transparent, intelligible, moins propice à la fraude et à la défiance ;
- rapprocher progressivement le taux de prélèvements obligatoires de la moyenne des partenaires européens.

Plus précisément :
- mettre en place une TVA sociale, selon les recommandations pour l’emploi explicitées plus loin dans le rapport ;
- renforcer la fiscalité écologique, par la mise en place d’une taxe carbone, explicité dans la seconde priorité de long terme sur la préservation de l’environnement et la gestion des ressources rares ;
- taxer les rentes injustifiées, telles celles dont bénéficient les propriétaires fonciers en phase de hausse des prix des terrains et de l’immobilier.