jeudi 10 février 2011

Clash monétaire entre Bernanke et la Chine

Ben-Bernanke-FED-China-yuan
La guerre monétaire continue entre les États-Unis et la Chine ! Ben Bernanke, Président de la FED a tenté de faire la leçon à la Chine, qui n'a pas tardé à renvoyer le yankee arrogant dans les tréfonds de son pays en voie d'appauvrissement (PVA). Le litige est la dévaluation du yuan, qui met à mal les échanges commerciaux sino-yankees. Aux dépends des Américains, bien sûr. Selon des parlementaires américains, le yuan serait sous-évalué de 20% à 40%, conférant un avantage compétitif indu aux exportations chinoises. Une réévaluation du yuan rendrait les importations moins chères mais Pékin considère qu'elle mettrait en danger la compétitivité de nombreux exportateurs chinois.

Acte 1 : 9 février 2011

Lors d'une audition devant la Commission du budget de la Chambre des représentants, Ben Bernanke, Président de la FED dénonce la politique monétaire de la Chine, notamment la "sous-évaluation du yuan : "il serait dans l'intérêt à la fois des Chinois et du nôtre qu'ils réévaluent leur monnaie. Cela les aiderait à résoudre leur problème d'inflation". Selon Bernanke, la politique monétaire chinoise "contribue aux forts déséquilibres en terme de comptes courants que nous voyons de par le monde. Il se passe quelque chose d'assez surprenant d'une certaine façon: ils ont un problème d'inflation et ils s'y attaquent, mais pas en augmentant la valeur de leur monnaie, ce qui réduirait la demande pour leurs exportations".

Acte 2 : 10 février 2011

Lors d'une conférence de presse, M. Ma, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a expliqué à Bernanke la vision chinoise de la chose :" les faits ont prouvé que le taux de change du yuan n'était pas la cause principale du déséquilibre commercial entre la Chine et les États-Unis. Nous espérons que certaines personnes vont aborder ce sujet de manière objective".

Question : qui décide ?

Entre Ben Bernanke, Président d'une banque centrale discréditée de part et d'autre par des décennies de mauvaise gestion et d'inféodation à Wall Street, et M. Ma, porte-parole d'un des pays les plus prospères du Monde, qui aura le dernier mot ?

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