Affichage des articles dont le libellé est Wall Street. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Wall Street. Afficher tous les articles

lundi 30 avril 2012

Un ex-banquier de Goldman Sachs parie sur l'Europe

C'est un banquier comme les rêve Hollywood. Avec ses chemises blanches amidonnées, ses 54 ans sportifs, son débit rapide et la maîtrise jusqu'à la dernière décimale des arcanes des bilans, Christopher Flowers incarne le financier de Wall Street guindé et sûr de lui. Or, voilà que l'ex-associé de la banque Goldman Sachs, brillamment reconverti dans le capital-investissement, a décidé de se transférer avec armes et bagages à Londres "pour parier sur l'Europe", affirme, jeudi 26 avril, le Financial Times.



"Aux yeux de M. Flowers, un spécialiste des institutions financières, le secteur bancaire européen va devoir se séparer d'actifs pour renforcer ses ratios de capitaux. Ces avoirs périphériques seront vendus au rabais " : selon Peter Hahn, professeur à la Cass Business School, le vétéran de Wall Street entend racheter bon marché des institutions financières sous-évaluées pour les redresser au forceps avant de les revendre rapidement au plus cher, en empochant la plus value.

L'intérêt que porte Chris Flowers au secteur financier européen n'est pas surprenant. Fondée en 2000, sa société J. C. Flowers & Co possède déjà une kyrielle de participations dans des organismes financiers européens de taille moyenne. Récemment, la société de "private equity" a acquis un courtier italien, une petite compagnie d'assurance belge, une banque hypothécaire allemande et une caisse immobilière britannique. Elle vise désormais les établissements non bancaires, à l'instar des compagnies d'assurance.

Le nouveau tropisme européen de ce financier rusé et ambitieux n'est pas dénué d'arrière-pensées. De mauvais placements ont pénalisé la performance de ses fonds d'investissements aux États-Unis comme dans les pays émergents. Le flux de fusions-acquisitions, son autre fonds de commerce, s'est tari. Surtout, J.C. Flowers a perdu des plumes dans la faillite, en 2011, du courtier new-yorkais MF Global, présidé par son compère et mentor, l'ancien PDG de Goldman Sachs, Jon Corzine.

Source : Le Monde

lundi 24 octobre 2011

Joseph Stiglitz soutient Occupy Wall Street

Joseph Stiglitz
De passage à Paris, Joseph Stiglitz, chef de file des néokeynésiens et prix Nobel d'économie 2001, s'est entretenu aux Echos. Il estime que le mouvement Occupy Wall Street exprime le sentiment d'injustice ambiant envers un secteur financier dont "la contribution nette à la société américaine est négative". Il estime que l'incapacité de Barack Obama à réguler la finance américaine est un de ses échecs majeurs. Cependant, Stiglitz est un peu léger, par exemple, quand il parle du "sentiment d'injustice"des citoyens à l'égard de Wall Street. Ce n'est pas qu'un sentiment, Joseph ! Extraits.

Vous êtes allé soutenir les Indignés de Wall Street la semaine passée...

Oui. Et je vais vous raconter une anecdote à cet égard. Quand je suis allé rendre visite au mouvement "Occupy Wall Street", j'ai voulu prendre la parole. Or, les policiers m'ont interdit d'utiliser un mégaphone ! Alors que c'était un dimanche et que personne n'habite là ! Il y a trop de régulation contre la démocratie, mais pas assez contre Wall Street.

Considérez-vous que l'on n'est pas assez exigeant avec les banques ?

Il faut faire la différence à mon sens entre l'Europe et les États-Unis. Chez nous, puisque nous leur avons versé beaucoup d'argent, on aurait dû imposer des contre-parties aux banques. On aurait dû supprimer les bonus, les obliger à prêter davantage aux particuliers et aux entreprises, leur interdire certaines activités et moraliser les pratiques en crédit immobilier. Comme on n'a rien fait de tout cela, les pratiques antérieures ont continué. Cela a généré une colère dont le mouvement Occupy Wall Street est l'expression la plus visible. En acceptant les "robot-signeurs" pour les saisies immobilières par exemple, on a couvert des actes illégaux. Il faut bien comprendre que la contribution nette de Wall Street à la société américaine est négatives. Cela a créé un très fort sentiment d'injustice.

mercredi 17 août 2011

Max Keiser et la guerre mondiale financière

Dans un nouvel entretien pour Russia Today, le 11 août, l'analyste financier Max Keiser, pourfendeur des banksters, revient sur les conséquences de la dégradation de la dette américaine sur les marchés français et sur la nouvelle offensive de Wall Street : s'attaquer aux dettes souveraines pour faire encore plus de profits et appauvrir les pays. Une véritable Troisième guerre mondiale, selon Max Keiser. Une guerre mondiale financière dans laquelle les pays sont impuissants : "les hedge funds, les agences de notation et les banques de Wall Street marchent désormais ensemble pour déstabiliser la dette des pays".

La Société Générale, BNP et le Crédit Agricole sont insolvables

Concernant la France, selon Max Keiser, "les banques françaises sont pleines de dérivés toxiques. Les banques d'investissement avec les agences de notations et les hedge funds attaquent maintenant les banques françaises [...] La Société Générale, BNP, le Crédit Agricole sont insolvables. Leurs bilans comptables contiennent six à dix fois plus de dettes que ce qu'ils ne peuvent rembourser. Mais cela est caché".



Lire également

- Max Keiser : ’’La dégradation de la dette US, c’est exactement ce que veut Wall Street !’’
- Les conséquences cataclysmiques de la dette des États-Unis

jeudi 4 août 2011

Max Keiser : ’’La dégradation de la dette US, c’est exactement ce que veut Wall Street !’’

L'analyste financier Max Keiser, pourfendeur des banksters du type Lloyd Blankfein (PDG de Goldman Sachs), a donné son analyse de la dégradation de la dette américaine. Pour lui, c'est "exactement ce que veut Wall Street". En effet, "changer la note AAA en junk leur [Wall Street] donnera plein de milliards de dollars de commissions". En verve, Max Keiser envoie un scud aux banksters bien connus mais impunis : "JP Morgan et Goldman Sachs sont à la classe moyenne américaine ce que Buffalo Bill était à la population des bisons en Amérique. Leur intérêt, c'est de les exterminer". Max Keiser en profite également pour tailler à juste titre Barack Obama, la "marionnette de Wall Street".



Lire également :

- Goldman Sachs : le salaire de Blankfein va tripler
- Ces banques qui financent la politique américaine
- Goldman Sachs ou Goldman "Sex" ?

mercredi 23 mars 2011

Le bankster Goldman Sachs licencie 5% de son équipe

Lloyd Blankfein CEO PDG Goldman Sachs bankster
Le Daily Mail informe que le parangon du bankesterisme, Goldman Sachs, a licencié la semaine dernière 5% de son personnel de courtage, soit 2.000 personnes, dans le cadre d'un processus annuel. Selon des commentateurs du monde de la finance, ces licenciements "pourraient vouloir dire qu'on réduit les coûts face à un chiffre d'affaires médiocre pour protéger les profits".

Lloyd Blankfein est un bankster

Rappelons que Goldman Sachs a utilisé frauduleusement des instruments financiers (en particulier un gigantesque « cross-currencyswap » de plus d’un milliard d’euros), identiques à ceux à l’origine de la crise systémique de la fin de 2008, pour dissimuler l’ampleur de la dette publique de la Grèce. Il s'agit là d'une des crapuleries de cette plaque tournante du banksterisme. Des banksters impunis puisqu'en 2010, Lloyd Blankfein, le PDG bankster de Goldman Sachs, a vu son salaire tripler ! Un véritable voyou, doublé d'une bêtise et d'une crasse immondes puisque c'est cette raclure arrogante qui se vantait, tel le malin sous cocaïne, "d'accomplir le travail de Dieu".

vendredi 18 mars 2011

Blythe Masters par Pierre Jovanovic

Blythe Masters JP Morgan CDS Pierre Jovanovic
Blythe Masters est un opérateur de marché de la JP Morgan qui a eu la première l'idée en 1994 du principe du credit default swap (CDS), ou couverture de défaillance. Le CDS est une forme de standardisation des risques au lieu de l’étude besogneuse du cas par cas du risque de chaque ligne de crédit. Les mathématiciens modélisent le risque encouru par la standardisation : si quelques prêts font défaut, cela ne devrait pas mettre en péril l’ensemble des transactions. Le CDS s'est très vite généralisé à tous les marchés financiers et a constitué un des principaux moyens de développement de la spéculation à l'origine de la crise des subprimes, de la crise financière de 2007-2010, et de la bulle financière mondiale.

Armes financières de destruction massive

C'est pour cette raison que le quotidien britannique The Guardian a considéré Blythe Masters comme "la femme qui a inventé les armes financières de destruction massive". Pierre Jovanovic a ainsi publié le premier livre consacré à Blythe Masters, qu'il considère comme la femme la plus puissance en 2011, capable d'engendrer la spéculation sur les matières premières et de provoquer famine et désolation. Ce qui est effrayant, c'est qu'il n'a pas tort.

Boycott / Silence en France ?

Ce qui est pour le moins étonnant car on attendait plutôt un livre anglo-saxon. Et non ! C'est un français qui s'en est chargé. Étrangement, même si ce livre a été publié en février, aucun média français n'en a parlé. Un article dans La Tribune ? Sur Les Échos ? Non ? Pourquoi ?

Écouter les explications de Pierre Jovanovic en vidéo (30 minutes pas perdues) :


lundi 14 mars 2011

Les hackers d'Anonymous vont publier des documents de Bank of America


Selon Zero Hedge, le groupe de hackers Anonymous, soutien de Wikileaks, a annoncé vouloir publier dans les prochaines heures une série de courriels concernant Bank Of America, la plus grande banque américaine. Selon un représentant du groupe de hackers, les documents seraient relatifs à des saisies illégales de maisons.

Un porte-parole de Bank of America a indiqué que les documents avaient été dérobés par un employé de la division Balboa Insurance. Cette division a depuis été vendue à un groupe d’assurance australien. Le porte-parole a indiqué « qu’il était confiant sur le fait que ses affirmations extravagantes sont fausses ». Tout ceci nous semble d’autant plus « extravagant » qu’il ne semble pas avoir pris connaissance des documents mais les décrit d’ores et déjà comme « extravagants ».

En janvier dernier, Julian Assange, fondateur de Wikileaks, avait déjà menacé de publier des documents relatifs à Bank of America.


Annonce vidéo du groupe Anonymous.

Les escrocs de la banque Lehman Brothers impunis

Selon le Wall Street Journal, l'enquête des autorités américaines sur la faillite de la banque Lehman Brothers piétine et pourrait ne déboucher sur aucune inculpation. Lehman Brothers est accusé d'avoir enfreint la loi en utilisant une manœuvre comptable pour faire croire à son désendettement. Rappelons que Lehman Brothers a fait officiellement faillite le 15 septembre 2008.

Richard Fuld Jr, ancien PDG de Lehman Brothers, surnommé Richard Fuld Jr, ancien PDG de Lehman Brothers, surnommé "Big Dick" par la gente féminine.

La falsification des comptes avec le "Repo 105"

Selon un rapport rendu en 2010 par un expert chargé par la justice américaine d'étudier les causes de l'effondrement de Lehman Brothers en septembre 2008, la banque est parvenue à faire baisser le total de son bilan de 38,6 milliards des dollars au quatrième trimestre 2007, 49,1 milliards au premier trimestre 2008, et 50,39 milliards de dollars au trimestre suivant (le dernier avant sa faillite) en utilisant le "Repo 105".

Elle passait ainsi dans sa comptabilité des opérations de pension sur titre comme des ventes. Cela permettait de faire disparaître du bilan de la banque des titres qu'elles détenait en portefeuille pendant quelques jours à la fin du trimestre, de façon qu'ils n'apparaissent pas au moment de l'arrêté des comptes.

La baisse du niveau du bilan de la banque faisait baisser mécaniquement son ratio d'endettement, à l'heure où celui-ci inquiétait les marchés, faisant apparaître sa situation meilleure qu'elle n'était en réalité. Mais ce ratio remontait invariablement quelques jours après le début du nouveau trimestre lorsque Lehman récupérait les titres souvent invendables qu'elle avait confiés en pension à un tiers.

Richard Fuld Jr, ancien PDG de Lehman Brothers, surnommé Citation de Richard "Big Dick" Fuld peu avant la faillite de Lehman : « On va coin­cer tous ceux qui ne peuvent plus rem­bour­ser, et on va ser­rer très fort ! (…) ce que je veux, c’est les attra­per, leur arra­cher le cœur et le bouf­fer avant qu’ils crèvent ! »

Le "Repo 105" est-il illégal ?

Selon le Wall Street Journal : "Problème majeur : cette manœuvre comptable, bien que sujette à controverses, n'est pas nécessairement illégale". Les enquêteurs butent "sur des obstacles décourageants" et leur travail pourrait s'achever "sans qu'aucune poursuite pénale ou civile ne soit lancée contre les anciens dirigeants de la banque", écrit le quotidien des affaires sur son site internet, citant des sources proches du dossier.

"Depuis quelques mois", les responsables de la SEC, la commission des opérations de Bourse américaine, "sont de plus en plus sceptiques sur le fait qu'ils arriveront à prouver que Lehman a enfreint la loi en utilisant une manœuvre comptable" pour faire croire à son désendettement.

jeudi 3 mars 2011

La protection des institutions financières par les gouvernements

L'Institut économique Molinari a mis en ligne un article de Jeffrey A. Miron publié par le New York Times : "More than just greed". Son sujet ? La protection des institutions financières par les gouvernements, permettant aux banques de se lancer en toute inconscience et en toute impunité dans des prêts à risques. Une situation qui n'est pas prête de changer : comme on l'a vu avec la crise financière de 2008, les gouvernements ont tous volé au secours des banques, les renflouant à coup de milliards de dollars et d'euros.

Alan Greenspan, ancien président de la FED : le temps des turbulences ?

Jeffrey A. Miron est maître de conférences et directeur des études de premier cycle en économie à l’Université de Harvard et chercheur au Cato Institute de Washington. Dans son article, il prend le cas emblématique des États-Unis. N'oublions pas que quatre banques figurent parmi le top 10 des plus gros contributeurs à la vie politique américaine : Goldman Sachs, Citigroup, JP Morgan et Morgan Stanley. C'est un fait, Obama a été élu en grande partie grâce aux banques ; il ne va pas s'opposer à leur banksterisme ! Il explique :
Aux États-Unis, la banque centrale (FED) a précisément été créée dans ce but : protéger le secteur bancaire des pertes subies lors des paniques bancaires. Avant elle, la Banque d’Angleterre était déjà un partenaire accommodant des banques britanniques. Depuis au moins un siècle, ce schéma est vrai dans la plupart des pays.

Avec la doctrine du too big to fail, le gouvernement américain a fait savoir explicitement dans les dernières décennies qu’il ne laisserait pas les grandes institutions financières subir de plein fouet les conséquences de leurs prises de risque. Par conséquent, ces institutions en ont pris de plus en plus grands. La FED ne fit que jeter de l’huile sur le feu quand son désormais tristement célèbre président, Alan Greenspan, leur offrit son soutien dès l’explosion de la bulle immobilière aux États-Unis. Le message était clair : « ne vous souciez pas du risque, Oncle Sam viendra vous sauver si les choses tournent mal. »

Pour éviter les paniques à venir, les gouvernements doivent cesser de voler au secours des banques et laisser les marchés punir toute prise de risque excessive. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais rien d’autre ne pourra limiter le nombre et l’ampleur des crises futures.

Lire l'article complet : "Il n'y a pas que l'avidité".

mardi 1 mars 2011

La crise économique éloigne les enfants de l'école

Le site belge La Dernière Heure vient de publier les propos d'Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, selon lesquels, du fait de la crise économique, "les gens retombent dans la pauvreté et le taux d'éducation recule", surtout dans les pays pauvres. Irina Bokova est actuellement à New York pour présenter le rapport de l'Unesco intitulé "L'éducation pour tous, la crise cachée, les conflits armés et l'éducation". Par la même occasion, l'Unesco se permet une pique à l'encontre des banksters de Wall Street.

2015 : l'année où s'achève le programme des Objectifs de Développement du Millénaire (OMD)

Irina Bokova explique :
La crise économique et financière mondiale a eu un impact extrêmement négatif sur les efforts dans le domaine de l'éducation avec pour objectif l'éducation pour tous. Dans le secteur de l'éducation primaire, nous avons vu que, pour la première fois depuis 2008, l'aide internationale stagne. Ce qui manque c'est 16 milliards de dollars par an pour arriver à l'éducation pour tous d'ici 2015. Malheureusement, nous constatons certains reculs. Du fait de la réduction des budgets nationaux, en raison des contraintes évidentes dans de très nombreux pays en développement (...) nous voyons une situation qui s'aggrave. Les gens retombent dans la pauvreté et le taux d'éducation recule, empire.

Il manque donc 16 milliards de dollars. Une grosse somme ? Kevin Watkins, un haut responsable de l'Unesco, réplique :
16 milliards de dollars peuvent sembler une grosse somme d'argent. Mais la réalité est que c'est beaucoup moins que les primes versées à Wall Street et que cela représente six jours de dépenses militaires. Si vous demandez à l'homme de la rue quelle est la meilleure façon de dépenser cet argent, six jours de dépenses militaires ou 67 millions d'enfants scolarisés, je pense que la majorité des gens diraient 67 millions d'enfants scolarisés.
Oui, entre les primes versées à Wall Street, les dépenses militaires et l'éducation des enfants, il faut bien choisir. Le choix est déjà fait !

samedi 29 janvier 2011

Goldman Sachs : le salaire de Blankfein va tripler


Goldman Sachs a annoncé le 28 janvier que le salaire annuel de son PDG Lloyd Blankfein (qui affirme œuvrer pour Dieu) va passer de 600.000 à 2 millions de dollars. Les quatre autres cadres de l'entreprise voient les leurs tripler.

Le directeur d'exploitation Gary Cohn, le directeur financier David Viniar, et les deux vice-présidents Michael Evans et John Weinberg, toucheront chacun désormais 1,85 million de dollars. Bien sûr, ces sommes ne comprennent pas les primes que pourraient en outre toucher ces cadres dirigeants (et ils en toucheront quoi qu'il arrive, soyez-en sûrs !).

Pour en savoir plus :
- Goldman Sachs ou Goldman Sex ?
- Marc Roche : Comment Goldman Sachs dirige le monde
- Ces banques qui financent la politique américaine
- Le "socialiste" Strauss-Kahn vend l'Europe à Goldman Sachs

vendredi 14 janvier 2011

Profits, profits : la JP Morgan ne connaît pas la crise

La bonne nouvelle de la journée !

Le deuxième établissement bancaire des États-Unis par les actifs a dégagé 4,8 milliards de dollars de profits au quatrième trimestre 2010, soit un bond de 47 % sur un an. Le bénéfice de la banque de détail s'est élevé à 708 millions de dollars au quatrième trimestre contre une perte de 399 millions un an plus tôt, et le chiffre d'affaires a augmenté de 11%, grâce à une hausse de frais liés aux emprunts hypothécaires, et malgré une baisse des revenus liés aux taux d'intérêts.

Jamie Dimon en couverture de Fortune.

Entre deux coupes de champagne, Jamie Dimon, PDG de la JP Morgan, a déclaré à des journalistes économiques émus aux larmes :
La performance solide sur le trimestre et l'année reflète de bons résultats dans toutes nos activités. Les tendances du crédit dans nos activités de cartes de crédit et vente de gros continuent à s'améliorer. Dans les prêts hypothécaires, si les défauts sont moins nombreux, le coût du crédit reste anormalement élevé et continue à peser de façon importante sur nos résultats. Bien que nous continuions à faire face à des difficultés, il y a des signes de stabilité et de croissance à la fois dans les marchés de capitaux et l'économie américaine.

mercredi 20 octobre 2010

Les ordinateurs et la FED ont détruit le marché boursier


Zero Hedge relaie aujourd'hui un essai de l'analyste financier Nicholas Colas qui affirme sans ambages que les ordinateurs et la Banque centrale américaine (FED) ont détruit le marché boursier. Dans la ligne de mire : la pratique des transactions à haute fréquence (high frequency trading - HFT). Rappelons que la transaction à haute fréquence, principalement utilisée par les grandes banques et les hedge funds, repose sur l’utilisation d’ordinateurs extrêmement rapides. Ces ordinateurs scannent des dizaines de places financières en même temps et transmettent des millions d’ordres en quelques secondes. Cette pratique, totalement informatisée par des algorithmes, peut créer des mini-crack en quelques secondes, comme le 28 septembre 2010.

Comme alternative à ce marché boursier totalement biaisé par des titres arbitrairement manipulés par des ordinateurs, Nicholas Colas pronostique un bel avenir pour le "private equity", c'est-à-dire les titres financiers de sociétés qui ne sont pas cotées sur un marché.

Voici donc, en version anglaise, le rapport de Nicholas Colas.

From DLJ to HFT, and Beyond

Successful equity investing has always centered on “information arbitrage,” a fancy way of saying that in order to make reliable returns you need to know something that the market doesn’t. For much of the last 50 years that information has been largely fundamental in nature, unearthed by investors speaking directly to company managements, experts in the field, analysts who cover the stock, and other resources that provide actionable information. The last decade has seen a dramatic shift away from stock trading based on such efforts to High Frequency Trading, with HFT now dominating daily trading volumes in U.S. stocks. We don’t think that is necessarily sustainable, if only because this dynamic does not directly address the most basic function of a capital market – to allocate a scarce resource (capital) to its best possible use (companies that merit it). The way back to a fundamentally driven market will have to come from a renaissance of active investing, and we think P/E company takeouts of undervalued companies and small cap growth investing will likely represent the beachheads for this change.


It is tough to nail down the exact start of any important trend, but in my book modern sell-side research started in the mid 1950s when Bill Donaldson, Dan Lufkin and Dick Jenrette met at Harvard Business School and decided to form a company. DLJ was founded on the idea that excellent stock research opened doors across the investment banking landscape, from institutional customer order flow to corporate underwriting to high net worth brokerage. At the time investment analysts at sell-side firms were not especially well-paid or respected, but DLJ brought them front and center. As a strategy, it worked well enough that eventually most of their larger competition followed along, and a “Star system” of analysts with supporting teams dominates sell side research to this day.

The analog on the buy side is most likely Fidelity’s research department generally and legendary manager Peter Lynch specifically. Back in the 1970s and 1980s Lynch took the Magellan Fund from $18 million in assets to +$10 billion on the back of consistently excellent performance. The analyst team that stood behind Lynch did deep fundamental work on hundreds of companies and spoke to literally every management team on a quarterly basis if they held the stock or had an interest in making an investment. Fidelity’s research department regularly had – and still does, for that matter – its pick of the litter from any business school in the country.

It feels like a long way from DLJ and the Magellan Fund to now, as the majority of daily trading volume today is focused on opportunities that may not last longer than the blink of an eye. While the phrase “High Frequency Trading” is the popular catch-all term for this type of money management, there are several actual styles of HFT. Some seek to arbitrage Exchange Traded Funds and their underlying stock constituents and lock in risk-free profits from fleeting anomalies in price. Others just keep tabs on the myriad places where stock trades are executed – exchanges, alternative trading venues, broker owned pools of the liquidity and the like – and looks for quick buy/sell opportunities. And yes, some look for the tell tale signs of large blocks of stocks in order to trade ahead of those executions.

While HFT has its share of detractors and the May 6th flash crash seems to have only added fuel to their criticisms, I think it is also safe to say that the current market structure for trading stocks in the U.S. is not going to materially change in the near future. Everyone from the Securities and Exchange Commission to countless market observers have had their bite at this apple, and unless there is another violent intraday swing we doubt there is much appetite for revisiting the model of listed stock trading in the U.S. for at least the next 2-3 years (the next time there may be a change in the Executive Branch).

The story doesn’t end here, however, since a marketplace where the majority of trading is unrelated to long term fundamentals seems to me to be inherently unsustainable over the long term. I am the first to admit that the old model, with market makers/specialists and buy/sell side analysts had its own set of conflicts and problems. Analysts get things wrong (witness the 1990s tech bubble) and specialists/market makers can certainly get too greedy. But the fact that the majority of trading was motivated by fundamental analysis at least fulfilled the basic purpose of capital markets to attempt to allocate capital to its best possible use. If you agree it is unlikely that the SEC or other regulatory agency is going to curtail HFT, then the only way to reestablish the dominance of fundamentally driven stock prices is to have money flow into investment products that feature human decision making at the core of the investment process. Performance is the one thing guaranteed to get investors excited about active investing, so here are two investment approaches that stand a chance of leveraging the current environment and performing well enough to draw new capital.

  • Looking for private equity takeout candidates. One of the outcomes of a heavily HFT focused capital market seems to be lower-than-normal P/E ratios. A handful of stocks might buck this trend – mostly super-cap technology companies – but there does appear to be a strong correlation between the increasing share of HFT trading volumes and declining P/Es over the last 5-10 years. Whether this is correlation or causation is less relevant than the question, “Does this make for an opportunity?”
  • Private equity takeouts represent a pathway where listed stock markets can travel back to fundamental reality. There is no HFT in private equity land. These firms buy the whole company, operate it, hopefully grow and improve it, and then sell it. So they do their homework very carefully and try to only swing at “fat pitches” of companies with real opportunity and a cheap valuation. Stable and rising cash flow is the hallmark of a good PE story, as well as the possibility of international growth and industry consolidation. HFT strategies don’t have much of a clue about any of these factors, of course, and don’t hold stocks long enough to close valuation gaps to private company valuations. Human investors do.
  • Small cap growth investing. Make no mistake – HFT exists among all market capitalizations, from micro cap to the largest of names in the S&P 500. The smaller end of the cap spectrum, however, has far more potential growth associated with it. Somewhere among these companies sits the “next big thing” that is currently undervalued. HFT strategies are unlikely to find these opportunities; human analysts have a much better chance if they can separate the proverbial wheat from the chaff.

I’ll make two other points to close out this note.

  • The first is that both our P/E and small cap points work in both directions relative to what will pull the market back towards fundamental versus HFT dominated trading. If we don’t see more private equity transactions or small cap outperformance, it may well be because the dynamics of HFT trading domination is actually overstating real values. That’s a disturbing possibility, if only because U.S. stocks have already seen a lost decade of performance.
  • The second point worth a mention is that HFT trading is far from the only factor generating non-fundamental trades for U.S. equities. It is too large a topic fully describe in this note, but the Federal Reserve’s monetary stimulus and essentially zero interest rate policy clearly has a role in asset allocation. When bonds pay very little, money flows into stocks and given the popularity of index-based investment products this also has the effect of allocating capital on other than fundamental terms.

mercredi 13 octobre 2010

Record des rémunérations à Wall Street en 2010 !


Alors que le Medef anglais appelle à un cessez-le-feu bancaire sur les bonus, histoire de ne pas s'attirer les foudres de la populace ignare et méprisable, le Wall Street Journal indique que l'industrie financière de Wall Street devrait consacrer plus de 144 milliards de dollars aux rémunérations cette année, soit 4 % de plus qu'en 2009. Les revenus devraient progresser de 3 %.

Les Échos précisent que :

L'enveloppe consacrée aux rémunérations croît en outre plus vite que les revenus de l'industrie, qui devraient progresser de 3 % à 448 milliards de dollars en 2010. Les profits devraient en outre reculer de 20 % entre 2006 et les chiffres estimés de 2010, tandis que les rémunérations ont, elles, gagné 23 %.

La situation n'est toutefois pas homogène au sein de l'industrie financière, ni entre les banques. Citigroup, qui est détenue à hauteur de 12 % par l'État américain projette de réduire les rémunérations de 8% en 2010, alors que ses revenus devraient augmenter d'environ 4 %, selon les analystes. De même, Morgan Stanley devrait afficher un ratio de rémunération sur revenus de 49 % cette année, contre 62 % en 2009, alors que ses revenus sont attendus en hausse.

A l'inverse, la banque qui consacre le plus d'argent aux rémunérations en 2010 devrait être Bank of America, qui va allouer 32,5 milliards de dollars aux rémunérations cette année, soit 3,1% de hausse, alors que ses revenus sont en recul de 3,3 %. De même, les revenus de Goldman Sachs sont attendus en recul de 13,5 % cette année, tandis que les rémunérations devraient croître de 3,7 %.

En dehors du secteur bancaire, les contraintes sont évidemment moindres. Dans certains « hedge funds » ou des fonds de capital investissement, les rémunérations sont attendues en forte hausse cette année. Chez Blackstone, les revenus devraient croître de 50 %, et les rémunérations de 12 %. Une concurrence redoutable pour les banques.


vendredi 8 octobre 2010

Warren Buffett clashe Wall Street comme un vrai gauchiste !


La nouvelle fait le bruit dans la presse anglo-saxonne (Telegraph, Bloomberg...) mais est passée presque inaperçue en France (L'Expansion et Pierre Jovanovic tout de même...) ! Lors d'un colloque sur les femmes les plus puissantes organisé par le magazine Fortune, le 5 octobre à Washington, le multimilliardaire Warren Buffett s'est lâché contre la politique fiscale des États-Unis, en critiquant les réductions d'impôts accordées aux plus riches par le président George W. Bush. Extraits :

"On va avoir besoin d'environ 20% du PIB pour financer tout ce qu'on croit avoir le droit d'avoir dans ce pays et personne ne va nous donner cet argent. Si vous ne le prenez pas auprès de gens comme moi, vous n'allez pas l'avoir de la part de ceux qui leur servent à manger. Je paie un plus bas taux d'imposition que la femme de ménage et ce n'est pas comme cela que le système devrait fonctionner."

On imagine la tête des rombières libertariennes ou néo-con en tailleurs de grands couturiers ainsi que leurs escrocs de maris, fondateurs de hedge funds et gredins aussi peu distingués que les mafieux irlandais du début du 20è siècle... Le dessert a dû mal passer et laisser des traces sur le veston coupé à Saville Row ! Car Warren Buffet ne s'est pas arrêté à la politique fiscale des États-Unis, il a démoli Wall Street et les requins qui s'y nourrissent.
"Wall Street fait beaucoup de bonne choses, mais s'est aussi un casino. C'est comme une église qui organiserait des tombolas le weekend."

Warren Buffett n'a pas mâché ses mots en s'adressant aux directeurs des banques renflouées par des fonds publics :
"Vous devriez faire faillite, vos femmes aussi."

L'avenir de la critique de Wall Street et de l'économie spéculative passera-t-elle par la parole de multimilliardaires ? Ô triste monde...

mardi 28 septembre 2010

Un crach de transactions à haute fréquence en direct !


Zero Hedge, décidément le site le plus "fun" de la finance, nous démontre une fois de plus le délire et la stupidité intrinsèque des transactions à haute fréquence (ou high frequency trading dans la langue de Lloyd Blankfein).

Rappelons que la transaction à haute fréquence, principalement utilisée par les grandes banques et les hedge funds, repose sur l’utilisation d’ordinateurs extrêmement rapides. Ces ordinateurs scannent des dizaines de places financières en même temps et transmettent des millions d’ordres en quelques secondes, les ordres flash. Grâce à cette technique, les courtiers peuvent déceler les changements de tendances avant les autres investisseurs, et les ordinateurs changent leurs ordres et leurs stratégies en l’espace d’une milliseconde. Il s'agit actuellement un des seuls moyens de gagner rapidement de l'argent, tant le marché financier craint un maximum.

Revenons donc à notre "flash crash" du jour : le cours de Progress Energy sur le Nasdaq est passé de 44$ à 4$ en moins d'une seconde ! Avant de revenir à son cours initial... Zero Hedge de fustiger la SEC (organisme de contrôle des marché financiers aux États-Unis) et de souligner pince-sans-rire : "En Chine, quelqu'un aurait pris une balle pour cela."

La farce en image :


jeudi 16 septembre 2010

Goldman Sachs ou Goldman "Sex" ?


Nouvelle polémique pour Goldman Sachs. La banque américaine, dont les milliards de dollars engrangés en pleine crise ont irrité une partie de l'opinion, est accusée de discrimination par trois ex-employées.

Ces femmes décrivent un système "perverti" par un ensemble de pratiques en faveur des hommes, qui occupent la majorité des postes à responsabilité. Seulement 4 des 30 membres du comité de direction de Goldman Sachs sont des femmes, rappellent-elles.

Les managers de la banque auraient tendance à donner les missions les plus lucratives au sexe fort. La méthode d'évaluation annuelle de la banque permettrait aussi un traitement subjectif, soulignent les 3 ex-employées. Résultat, les femmes recevraient moins de promotions, et des bonus plus faibles que la moyenne (pauvres femmes, en effet...).

Le document soumis à une cour de justice fédérale de New York, que s'est procuré le Wall Street Journal, contient quelques détails sordides. L'une des plaignantes indique ainsi avoir été victime d'une agression sexuelle de l'un de ses collègues, marié, à la fin d'une soirée organisée par les employés de la banque dans un club de striptease.


Goldman Sachs, la très grande classe... Wall Street est une nouvelle fois entaché par une histoire sexuelle, peu de temps après le scandale des employés de la SEC, qui passaient leur temps à regarder des vidéos pornos au lieu de surveiller les bandits phallocrates de la finance...

mardi 14 septembre 2010

Henry Kravis : "Wall Street a changé"




Le 13 septembre, Les Échos ont publié les confessions intimes de Henry Kravis, co-dirigeant du fonds d'investissement américain KKR, introduit à la Bourse de New York en juillet dernier. Selon lui, la crise financière a changé Wall Street... mais il défend toujours mordicus la Bourse... Extraits :

Michael Douglas et Henry Kravis : ils doivent tous les deux une partie de leur carrière à Wall Street.

Qui est responsable de cette situation ?

Il y en a beaucoup car les racines de cette crise sont à chercher loin dans le passé. Les gouvernements successifs, aussi bien démocrates que républicains, ont poussé leurs concitoyens à devenir propriétaires de leur maison. Mais on ne peut y parvenir qu’en facilitant de plus en plus l’accès au crédit à des populations de plus en plus fragiles, ce qui s’est fait depuis les années 1990. De leur côté, les agences de notation n’ont pas fait attention à la qualité des contreparties aux crédits. Enfin, les banques bien sûr, qui se sont engouffrées dans la brèche en créant des produits de titrisation de plus en plus complexes et opaques vendus dans le monde entier, en jouant sur leur bilan et qui n’ont pas contrôlé les garanties de prêts.

Diriez-vous que la crise a changé Wall Street ?

Absolument. On a assisté à un retour aux fondamentaux. C’est-à-dire à une vision plus long terme. Et cela nous va très bien. Cette évolution se traduit notamment dans les modes de paiement des bonus. La part du cash a été réduite au profit des actions. Mais même s’il est de bon ton de critiquer Wall Street aujourd’hui, il ne faut pas oublier que l’existence d’un marché des capitaux actif, profond et innovant est l’un des principaux facteurs d’explication de la puissance économique américaine. Le financement de l’économie ne peut pas reposer sur les seules banques. C’est insuffisant.

mercredi 18 août 2010

Cleveland contre Wall Street : le documentaire !



Ce documentaire de Jean-Stéphane Bron raconte l'histoire d'habitants de Cleveland, expulsés de leur maison pour avoir contracté un prêt abusif, assignant en justice des banques pratiquant les "subprimes"et autres crédits toxiques.


Histoire : le 11 janvier 2008, Josh Cohen et ses associés, avocats de la ville de Cleveland, assignent en justice les 21 banques qu’ils jugent responsables des saisies immobilières qui dévastent leur ville. Mais les banques de Wall Street qu’ils attaquent s’opposent par tous les moyens à l’ouverture d’une procédure. Le procès n'aura donc pas lieu... Jean-Stéphane Bron décide donc de simuler un procès avec des récits et des témoignages réels.

Voici la démarche du réalisateur :

Le 11 janvier 2008, la ville de Cleveland a décidé d’intenter un procès à toutes les banques qu’elle juge responsables des saisies immobilières qui la frappent. Vingt et une banques qui avaient vendu et acheté des titres subprimes se retrouvaient en position d’accusées. Je l’ai appris quelques jours plus tard, par voie de presse. L’info tenait en une brève, mais dans ces quelques lignes, j’ai vu le début d’une histoire. J’ai pensé à Erin Brokovitch, à ces combats épiques des faibles contre les puissants...

Il n’y a que les Américains et leur sens inné du récit pour savoir mettre en scène et dramatiser de telles confrontations... Cleveland m’était alors complètement inconnue. Je n’aurais pas même su la situer sur une carte ! Mais, deux semaines plus tard, j’étais sur place, où je rencontrais l’avocat de la ville, Josh Cohen, et les habitants expulsés. J’ai convaincu Josh de filmer ce qui devait encore être le vrai procès de Cleveland contre Wall Street. Presque une année plus tard, le temps de financer le film, il y a eu un retournement de situation : les banques mettaient tout en œuvre pour éviter l’affrontement, et j’ai compris que le vrai procès n’aurait pas lieu.

Ce retournement a ouvert, au fond, le champ au cinéma. Tout à coup, je cessais de courir désespérément après la réalité, j’avais enfin l’occasion de prendre les choses en main. C’est ainsi qu’est née l’idée de mettre en scène le procès. À Cleveland, j’ai découvert une ville emblématique de la crise et des dérives du capitalisme. C’est un symbole historique d’abord : une cité industrielle de la Rust Belt, à la croisée de tous les enjeux du moment. Le déclin de l’industrie, la toute-puissance d’une finance stérile qui ne cherche qu’à s’auto-reproduire, mais aussi une insécurité endémique.

Extrait du documentaire, en salles le 18 août :



mercredi 28 juillet 2010

Zero Hedge dénonce la propagande américaine



Zerohedge.com, le fameux blog américain qui a dénoncé en 2009 la pratique du trading à haute-fréquence, dénonce aujourd'hui la "propagande" actuelle du média Bloomberg et de Goldman Sachs sur la santé financière de l'industrie américaine.

Zerohege.com explique: "quelqu'un devrait dire à ces gens que leur propagande n'est plus très crédible depuis que le tout le monde sait que ces gens sont obligés de mentir".

Zerohedge.com pointe du doigt le dernier article de Bloomberg sur la bonne santé des investissements aux États-Unis.

Qui croire ?