vendredi 30 juillet 2010

Le déficit de la Californie atteint 19 milliards de dollars


Alors que le déficit de la Californie atteint 19 milliards de dollars, le gouverneur Arnold Schwarzenegger, qui vient de fêter ses 63 ans, a décrété le 28 juillet "l'état d'urgence budgétaire". Radio Canada nous apprend que :

Quelque 150 000 fonctionnaires devront prendre trois jours de congé non payés par mois à partir d'août. Le gouvernement espère ainsi économiser 147 millions de dollars par mois". Bien pire : les coffres du gouvernement californien seront vides en octobre prochain.

Le site canadien La Presse Affaire précise que :

En 2009, les employés de l'État avaient été mis en congé forcé pour un total de 46 jours après que le gouverneur eut émis un ordre similaire, qui s'est traduit par une diminution de salaire d'environ 14 % pour ces travailleurs. On ne sait pas encore clairement combien de temps durera cette mesure, alors que le gouverneur et les élus entament la cinquième semaine de la nouvelle année fiscale sans budget équilibré.

En gros, la Californie est dans un marasme sans nom et on voit mal comment elle pourra rembourser son déficit. Même le stabiliser est une vue de l'esprit. Pour faire court : la Californie est complètement grillée. Caramélisée. Distillée. Ventilée.

jeudi 29 juillet 2010

La Hongrie envoie paître le FMI


Selon Les Échos, Libération et d'autres médias, le gouvernement hongrois vient de refuser l'aide monétaire du Fonds monétaire international, dirigé, on le sait par le justicier néo-libéral Dominique Strauss-Kahn.

DSK viol new york fmi bistougateDominique Srauss-Kahn et une jolie jeune femme : le mac est de sortie !

Le Secrétaire d'État à l'Économie, Zoltan Csefalvay, a déclaré que l'économie hongroise était en bonne santé et n'avait plus besoin de l'aide du FMI : "nous pouvons nous passer du FMI et c'est mieux ainsi. Nous avons toujours un filet de sécurité jusqu'en octobre mais nous n'en avons pas besoin et pour le moment notre priorité c'est d'arriver à un accord avec l'Union européenne". D'après Les Échos :
La Hongrie avait obtenu en octobre 2008 un prêt de 20 milliards d'euros de la part du FMI et de l'Union européenne pour la sauver de la faillite, mais elle n'a eu recours qu'à la première tranche et a renoncé aux autres, la dernière étant disponible jusqu'en octobre. Lors du conseil européen en octobre à Bruxelles, les États membres devraient aborder la question de la coopération fiscale européenne.
Les négociations entre le FMI et Budapest ont été brutalement interrompues le 17 juillet après l'adoption d'une taxe de 0,45% sur les bilans financiers des banques actives en Hongrie. Le gouvernement espère que cette taxe rapporte 650 millions d'euros supplémentaires et lui évite ainsi l'adoption de nouvelles mesures d'austérité.

Zoltan Csefalvay : un type plus charismatique qu'il en a l'air.

Après le vote de cette taxe, l'agence de notation Moody's a mis la Hongrie sous surveillance, estimant qu'une telle mesure pourrait nuire à l'investissement et à la croissance dans une économie encore fragile.

Très serein et un brin provocateur, le Secrétaire d'État à l'Économie, Zoltan Csefalvay, a remarqué, avec justesse, que "les agences de notation disaient que Lehman Brothers s'en sortait très bien avant sa faillite, et nous savons ce qui s'est passé, donc nous ne devrions pas compter sur elles".

Prends-ça dans ta face ! Il est maintenant probable que la Hongrie se tourne vers la Russie pour régler ses dettes. Ancien bloc soviétique oblige...

Nassim Taleb : la dette du gouvernement devient une chaîne de Ponzi"




Stupeur pour les lecteurs de Business Week !

Le 26 juillet, interrogé par Ben Steverman, Nassim Nicholas Taleb, auteur du succès de librairie Le Cygne Noir, philosophe du hasard et de l'incertitude, courtier pendant 20 ans à New York et Londres, affirme que la dette du gouvernement américain est une "pure chaîne de Ponzi".

Rappelons qu'une chaîne de Ponzi est un système de vente pyramidale fonctionnant par effet de boule neige. Une chaîne de Ponzi consiste en la promesse de profits très intéressants, financés par l'afflux de capitaux investis progressivement, jusqu'à l'explosion de la bulle spéculative ainsi créée. Ce système tient son nom de Charles Ponzi qui est devenu célèbre après avoir mis en place une opération immobilière frauduleuse à Boston fondée sur ce principe. C'est ce système qui a également permis à Bernard Madoff d'accumuler des milliards de dollars pendant près de 30 ans, avant que son système s'écroule en décembre 2008.

Bernie Madoff. En prison pour 150 ans.

Nassim Nicholas Taleb compare donc l'endettement des États-Unis, impossible à rembourser et qui ne fait qu'augmenter, à une énorme bulle prête à exploser, mettant fin à une chaîne de Ponzi institutionnelle. Du très lourd !
The massive one is government deficits. As an analogy : You often have planes landing two hours late. In some cases, when you have volcanos, you can land two or three weeks late. How often have you landed two hours early? Never. It's the same with deficits. The errors tend to go one way rather than the other. When I wrote The Black Swan, I realized there was a huge bias in the way people estimate deficits and make forecasts. Typically things costs more, which is chronic.

Governments that try to shoot for a surplus hardly ever reach it. The problem is getting runaway. It's becoming a pure Ponzi scheme. It's very nonlinear : You need more and more debt just to stay where you are. And what broke Madoff is going to break governments. They need to find new suckers all the time. And unfortunately the world has run out of suckers.

La dernière remarque est assez savoureuse : pour Nassim Nicholas Taleb, le gouvernement américain sera bientôt à court de "pigeons" pour alimenter sa chaîne de Ponzi, tout comme Bernard Madoff en 2008. Mais n'y a-t-il vraiment plus de "pigeons" aux États-Unis (et ailleurs) pour perpétuer un endettement pharamineux et suicidaire ?

mercredi 28 juillet 2010

Zero Hedge dénonce la propagande américaine



Zerohedge.com, le fameux blog américain qui a dénoncé en 2009 la pratique du trading à haute-fréquence, dénonce aujourd'hui la "propagande" actuelle du média Bloomberg et de Goldman Sachs sur la santé financière de l'industrie américaine.

Zerohege.com explique: "quelqu'un devrait dire à ces gens que leur propagande n'est plus très crédible depuis que le tout le monde sait que ces gens sont obligés de mentir".

Zerohedge.com pointe du doigt le dernier article de Bloomberg sur la bonne santé des investissements aux États-Unis.

Qui croire ?

28 juillet : jour de libération fiscale en France



L'association des Contribuables Associés vient d'annoncer que le jour de libération fiscale en France tombe cette année le 28 juillet. Qu'est-ce à dire ? Citons :

Les chiffres de l’OCDE sont tombés : les dépenses publiques (État, collectivités territoriales, comptes sociaux) représenteront cette année 56,9 % du produit intérieur brut.

Si l’on rapporte cette proportion à l’année 2010, cela signifie que les contribuables travaillent jusqu’au 28 juillet pour l’État ! Ce n’est donc qu’après presque sept mois de travail pour l’État que les contribuables peuvent profiter pour eux-mêmes de ce qu’ils ont gagné.

Depuis 1999 que Contribuables Associés célèbre comme il se doit le jour de libération fiscale de l’année, celui-ci n’avait jamais été aussi tard. Avec un record de précocité en 2001 (10 juillet), il n’avait jamais dépassé le 17 juillet, en 1999.

L’an dernier, en 2009, le jour de libération fiscale était le 15 juillet. Ce qui signifie qu’il a reculé de 13 jours en un an !

Voilà pour les faits. Le communiqué est disponible ici.

Qui sont les contribuables Associés ? Il s'agit d'une association qui lutte contre "l'oppression fiscale". Son président est Alain Mathieu, polytechnicien, chef d'entreprises (Procrédit, le Bon Marché, Conforama, Sonorama) et ancien vice-président du think-tank IFRAP (Institut français pour la recherche sur les administrations publiques). La porte-parole des Contribuables Associés, Benoîte Taffin, maire du 2è arrondissement de Paris entre 1989 et 2001, anime tous les mardis sur Radio Courtoisie (en FM à Paris sur 95.6, entre les deux compagnons d'ondes Skyrock et Radio Ici et Maintenant).

Pour un aperçu de l'émission, téléchargez celle du 6 juillet 2010 ici.

Goldman Sachs : bientôt le film !


Information dévoilée par Susan Craig du Wall Street Journal et reprise par Les Échos : les frères Ric et Ken Burns réalisent en ce moment un documentaire sur Goldman Sachs. Verra-t-on bientôt enfin un film dénonçant le "vampire suceur de sang" et la "machine à bulles" qu'est Goldman Sachs, pour reprendre l'expression du journaliste d'investigation Matt Taibi ? Que nenni. Le documentaire est commandé et financé par la banque Goldman Sachs elle-même. Il a pour but retracer l'histoire de la banque, depuis sa création en 1869 par l'émigré allemand Marcus Goldman. Bref, le mythe du rêve américain façon Horatio Alger.

Quand Lloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs, fait du cinéma : "Je suis le roi du monde !"

Précision de taille : le documentaire est seulement destiné aux employés de Goldman Sachs, ce qui fait écrire à Susan Craig que Youtube sera peut-être le seul moyen pour le commun des mortels de visionner le "docu". Qui n'est donc pas parti pour être un "docu-drama".

Sinon, Wall Street : Money never sleeps d'Oliver Stone, gauchiste défenseur de Hugo Chavez, sort en France le 29 septembre.

Bande-annonce de Wall Street : Money Never Sleeps.