mardi 28 septembre 2010

La Banque de Norvège poursuit Citigroup


La Banque de Norvège a porté plainte le 17 septembre devant un tribunal fédéral civil de New York pour obtenir des dommages et intérêts du groupe et 20 de ses dirigeants. Elle affirme avoir « perdu plus de 735 millions de dollars sur ses investissements dans les actions ordinaires de Citigroup et plus de 100 millions de dollars sur ses investissements dans les obligations et actions préférentielles », entre janvier 2007 et janvier 2009.

La banque centrale accuse Citigroup d’escroquerie, à travers « la répétition de déclarations fausses et la non-divulgation de renseignements matériels aux investisseurs ». Pour elle, Citi a tardé à révéler l’ampleur de son portefeuille de crédits immobiliers à risque et de produits dérivés de ces crédits, alors que ces marchés étaient en train de s’effondrer. « Citi est tombé près de l’insolvabilité », a rappelé la Banque de Norvège, qui précise gérer les investissements du gouvernement et du fonds de réserve pétrolier pour les retraites. Si on y ajoute les réserves de changes de la banque centrale, le pays contrôle près de 500 milliards de dollars d’actifs.

Une porte-parole de Citigroup a indiqué à l’AFP que la banque comptait se défendre « vigoureusement » contre des accusations « sans fondement ».

Rappelons que dernièrement, accusé de fraude aux subprimes, Citigroup a préféré payer 75 millions de dollars à la SEC, l'organisme de régulation et de contrôle du marché financier américain, pour éviter un procès.

Un crach de transactions à haute fréquence en direct !


Zero Hedge, décidément le site le plus "fun" de la finance, nous démontre une fois de plus le délire et la stupidité intrinsèque des transactions à haute fréquence (ou high frequency trading dans la langue de Lloyd Blankfein).

Rappelons que la transaction à haute fréquence, principalement utilisée par les grandes banques et les hedge funds, repose sur l’utilisation d’ordinateurs extrêmement rapides. Ces ordinateurs scannent des dizaines de places financières en même temps et transmettent des millions d’ordres en quelques secondes, les ordres flash. Grâce à cette technique, les courtiers peuvent déceler les changements de tendances avant les autres investisseurs, et les ordinateurs changent leurs ordres et leurs stratégies en l’espace d’une milliseconde. Il s'agit actuellement un des seuls moyens de gagner rapidement de l'argent, tant le marché financier craint un maximum.

Revenons donc à notre "flash crash" du jour : le cours de Progress Energy sur le Nasdaq est passé de 44$ à 4$ en moins d'une seconde ! Avant de revenir à son cours initial... Zero Hedge de fustiger la SEC (organisme de contrôle des marché financiers aux États-Unis) et de souligner pince-sans-rire : "En Chine, quelqu'un aurait pris une balle pour cela."

La farce en image :


jeudi 23 septembre 2010

L'éthique irréprochable des banksters français


Suite à l'amende de 385 millions d'euros infligée par l'Autorité de la concurrence à 11 banques françaises qui se sont illégalement entendues en coordonnant leur tarification sur le traitement des chèques, Serge Maître, secrétaire général de l'Association française des usagers des banques (AFUB), dénonce une faible sanction.

Autre scandale des banksters en perspective : l’Autorité de la concurrence soupçonne également les banques de s’être entendues en matière de tarifications des cartes bancaires. L'instruction de ce nouveau dossier devrait aboutir à une décision en 2011.

Entretien de Serge Maître pour le JT de France 2 :


Amende pour les bankster
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lundi 20 septembre 2010

Marc Roche : comment Goldman Sachs dirige le monde


Correspondant permanent à Londres du journal Le Monde depuis 1997 et ancien correspondant dans la capitale britannique du magazine Le Point, Marc Roche est spécialiste de la monarchie et des investigations financières. Il collabore également aux quotidiens Le Soir, en Belgique, et La Tribune de Genève, en Suisse. Son nouveau livre, La Banque, est consacrée à Goldman Sachs, "la banque qui dirige le monde".

Pour Philippe Alexandre, "l'excellent livre de Marc Roche est une anthologie des coups tordus et meurtriers qui ont ébranlé la planète".

Veuillez installer Flash Player pour lire la vidéo

Entretien avec Julien Arnaud sur LCI le 12 septembre 2010.

La banque centrale européenne sauve l'Irlande de la banqueroute




Jean-Claude Trichet n'en croit pas ses yeux ! Damnés d'Irlandais !

Information du Financial Times, relayée par Zero Hedge : la semaine dernière, la banque centrale européenne (BCE) a dû acheter pour 237 millions d'euros de bonds souverains irlandais pour éviter au pays de connaître une banqueroute, quelques mois après la Grèce. La BCE est également intervenue auprès de la Grèce et du Portugal...

So much for phasing out the bond purchasing programme. The latest weekly ECB data suggest that the ECB bought €237m worth sovereign bonds last week, the highest since the middle of August. Still small in absolute size, the paper notes, it is a sign of continuing problems in eurozone bond markets. Irish traders last week reported that the ECB had been in the market to support Irish bonds, whose yield spread to German bunds rose to new record levels. The article suggested that the ECB was also buying Greek and Portuguese bonds.

jeudi 16 septembre 2010

Goldman Sachs ou Goldman "Sex" ?


Nouvelle polémique pour Goldman Sachs. La banque américaine, dont les milliards de dollars engrangés en pleine crise ont irrité une partie de l'opinion, est accusée de discrimination par trois ex-employées.

Ces femmes décrivent un système "perverti" par un ensemble de pratiques en faveur des hommes, qui occupent la majorité des postes à responsabilité. Seulement 4 des 30 membres du comité de direction de Goldman Sachs sont des femmes, rappellent-elles.

Les managers de la banque auraient tendance à donner les missions les plus lucratives au sexe fort. La méthode d'évaluation annuelle de la banque permettrait aussi un traitement subjectif, soulignent les 3 ex-employées. Résultat, les femmes recevraient moins de promotions, et des bonus plus faibles que la moyenne (pauvres femmes, en effet...).

Le document soumis à une cour de justice fédérale de New York, que s'est procuré le Wall Street Journal, contient quelques détails sordides. L'une des plaignantes indique ainsi avoir été victime d'une agression sexuelle de l'un de ses collègues, marié, à la fin d'une soirée organisée par les employés de la banque dans un club de striptease.


Goldman Sachs, la très grande classe... Wall Street est une nouvelle fois entaché par une histoire sexuelle, peu de temps après le scandale des employés de la SEC, qui passaient leur temps à regarder des vidéos pornos au lieu de surveiller les bandits phallocrates de la finance...

mardi 14 septembre 2010

La populace américaine inquiète du "double dip"





D'après une étude menée par StrategyOne auprès de 1050 personnes représentatives des Américains, entre le 25 et le 27 juin 2010, 92 % affirment que les États-Unis sont toujours en récession.

72 % craignent que les problèmes financiers européens perturbent les États-Unis et 65 % craignent une récession en "double dip".

92% say the US is still in recession
65% fear a ‘double dip’ recession
57% are fearful about running out of money in the next year
44% could easily see their family slipping into bankruptcy if things get worse
42% say they will spend less money than they did over the last 3 months, while just 10% will spend more. 48% report their personal spending will likely stay even
09% say the US is in a 1930s style economic depression
72% say Europe’s financial problems likely to hurt US
42% say that they or their spouse has had wages or salary reduced
34% say they or their spouse lost their job or has been laid off
33% have taken on more hours or another job to try and make ends meet
28% dipped into a planned retirement account like an IRA or 401K because they needed the money
09% have had their house foreclosed on
08% had their child delay college (or graduate school) or drop out to save money
20% expect their personal finances will recover by the end of 2011, 27% say after the end of 2011, 24% say their personal finances won’t ever fully recover

Henry Kravis : "Wall Street a changé"




Le 13 septembre, Les Échos ont publié les confessions intimes de Henry Kravis, co-dirigeant du fonds d'investissement américain KKR, introduit à la Bourse de New York en juillet dernier. Selon lui, la crise financière a changé Wall Street... mais il défend toujours mordicus la Bourse... Extraits :

Michael Douglas et Henry Kravis : ils doivent tous les deux une partie de leur carrière à Wall Street.

Qui est responsable de cette situation ?

Il y en a beaucoup car les racines de cette crise sont à chercher loin dans le passé. Les gouvernements successifs, aussi bien démocrates que républicains, ont poussé leurs concitoyens à devenir propriétaires de leur maison. Mais on ne peut y parvenir qu’en facilitant de plus en plus l’accès au crédit à des populations de plus en plus fragiles, ce qui s’est fait depuis les années 1990. De leur côté, les agences de notation n’ont pas fait attention à la qualité des contreparties aux crédits. Enfin, les banques bien sûr, qui se sont engouffrées dans la brèche en créant des produits de titrisation de plus en plus complexes et opaques vendus dans le monde entier, en jouant sur leur bilan et qui n’ont pas contrôlé les garanties de prêts.

Diriez-vous que la crise a changé Wall Street ?

Absolument. On a assisté à un retour aux fondamentaux. C’est-à-dire à une vision plus long terme. Et cela nous va très bien. Cette évolution se traduit notamment dans les modes de paiement des bonus. La part du cash a été réduite au profit des actions. Mais même s’il est de bon ton de critiquer Wall Street aujourd’hui, il ne faut pas oublier que l’existence d’un marché des capitaux actif, profond et innovant est l’un des principaux facteurs d’explication de la puissance économique américaine. Le financement de l’économie ne peut pas reposer sur les seules banques. C’est insuffisant.

jeudi 2 septembre 2010

Egon von Greyerz prévoit une hyperinflation



Interrogé par CNBC le 19 août 2010, Egon von Greyerz, fondateur de la banque suisse d'investissement sur l'or Matterhorn Asset Management AG, prévoit une hyperinflation et la fin de l'Occident.

Selon lui, les mesures d'austérité lancées par les gouvernements vont entraîner une déflation monstre qui feront s'effondrer les banques. Pour Egon von Greyerz, l'Occident va chuter inexorablement dans les 20 à 100 prochaines années tandis que l'Orient va progressivement monter en puissance. Enfin, à l'avenir, l'or va jouer un rôle majeur car il constituera une partie des réserves monétaires.