mercredi 23 février 2011

La Lloyd's entre les plaintes de clients et le Qatar


Selon The Guardian, la Lloyd's, plus grande banque du Royaume-Uni, a reçu plus de 330.000 plaintes au cours du second semestre 2010, soit plus de 2.000 plaintes par jour ! Cela correspond à une augmentation de 14 % par rapport au premier semestre (288.717 plaintes). L'augmentation est due aux plaintes liées assurance décès invalidité (ADI), qui sont passées de 87.668 à 148.300.

Lloyd's toujours : la BBC nous apprend que le Qatar est "intéressé" pour acheter des parts à la fois dans la Lloyd's et dans la Royal Bank of Scotland (RBS). Le gouvernement britannique a annoncé de sa volonté de vendre 83 % de ses parts de la RBS et 43 % de la Lloyd's.

lundi 21 février 2011

George Soros : "la guerre des monnaies est déjà déclarée"

George Soros guerre monnaies
Les Echos ont publié aujourd'hui un entretien avec George Soros, Président de Soros Fund Management et 35è fortune mondiale en 2010 selon Forbes (14 milliards de dollars). Pour George Soros, la menace d'une guerre des monnaies augmente, à vrai dire, "elle est déjà déclarée"... La faute aux Chinois !

La guerre des monnaies est déjà déclarée. Car, en pratique, il y a aujourd'hui deux systèmes monétaires : le système international et celui de la Chine, qui, encore une fois, sépare son compte courant de son capital. Le fait que la Chine ait choisi de laisser son compte de capital fermé lui donne un grand avantage tant qu'elle est la seule à le faire. Le Brésil, la Corée et d'autres pays asiatiques sont aussi tentés par cette tendance. Cela risque d'entraîner la fin du libre mouvement des capitaux et des changes, et une perte pour tout le monde. Ce serait un grave revers. Nous n'en sommes pas encore là, mais nous allons dans cette direction. La menace des guerres commerciales devient un vrai sujet de préoccupation. Il faut que la Chine se rapproche du système monétaire international à travers l'instrument des DTS. A cet égard, il serait exagéré de considérer le dernier sommet entre Barack Obama et Hu Jintao comme un succès. C'est surtout un constat amiable de désaccord. c'est pourquoi le président Nicolas Sarkozy a encore certainement un rôle constructif à jouer sur ce terrain.

Lire l'entretien complet avec George Soros sur Lesechos.fr.

La fortune de Ben Ali dévoilée à la télévision

Un reportage vidéo d'Euronews nous apprend que le samedi 19 février, les Tunisiens ont pu découvrir un reportage de télévision sur le palais de l'ancien président Ben Ali, à Sidi Bou Saïd. Des liasses de billets de banque (en euros ou en dollars) et des bijoux en diamant et des or étaient dissimulés dans des coffres-forts, des fausses bibliothèques et d'autres "planques"...

Cette fortune de Ben Ali et de son entourage sera déposée dans les coffres de la Banque centrale de Tunisie, en attendant une décision de justice. Des membres du gouvernement ont déjà promis qu’elle servira à financer des projets de développement dans les régions défavorisées. L'enrichissement, notamment celui du clan Trabelsi, l'épouse de Ben Ali, a longtemps cristallisé la colère des manifestants. La fortune de l'ancien président est estimé à 5 milliards de dollars.



A noter en fin que le 20 février, le gouvernement tunisien a réclamé à l'Arabie saoudite de lui « fournir dans les plus brefs délais » des informations sur l'état de santé de Ben Ali, suite aux récentes rumeurs de décès.

jeudi 17 février 2011

Dominique Tibéri, symbole de la kleptocratie

Dominique Tibéri, fils de Jean Tibéri, a été nommé le 19 janvier contrôleur général économique et financier. Or, nous apprend Europe1.fr, Dominique Tibéri a été jugé "inapte" par une Commission indépendante chargée des nominations. Ce n'est pas jugement très partial mais, de 1999 à 2001, on se souvient que les Guignols de l'Info représentaient Dominique Tibéri comme un abruti fini et incapable de dire plus de trois mots à la suite.

Dominique Tibéri, contrôleur et fils de. Tout simplement.

Le CV de Dominique Tibéri ? Titulaire d'un doctorat en gestion, il a été délégué de la 2e circonscription de la fédération UMP de Paris en 2002, puis délégué général adjoint de la fédération UMP de Paris en 2006, chargé des fédérations professionnelles. ; enfin, en 2008, il est élu conseiller d'arrondissement et nommé adjoint au maire du 5e arrondissement de Paris, (la mairie de son papa Jean). Un professionnel de l'économie et des finances, comme on ne peut qu'objectivement le constater.

Pour Christine Lagarde, dont on ne peut certainement pas douter de la bonne foi, "c'est sur la base de ses qualifications qu'il a été nommé". D'après Le Monde, c'est sur proposition de cette même Christine Lagarde que Dominique Tibéri a été proposé au gouvernement, puis validé en présence de Nicolas Sarkozy : "une nomination qui pourrait faciliter le parachutage de François Fillon, premier ministre et élu de la Sarthe, dans la deuxième circonscription de Paris lors des élections législatives de 2012".

Nous sommes bien loin de la "méritocratie" maintes fois vantées par le Président Nicolas Sarkozy, au nom de "l'égalitarisme républicain". En effet, il est bien loin le temps du népotisme et de la kleptocratie, c'est-à-dire la confiscation du pouvoir par une élite au détriment du peuple. Nos gouvernants sont définitivement irréprochables ; et leur sincérité sans tache.

Vive l'économie mafieuse du Kirghizistan

René Cagnat, ex-Consul Honoraire de France à Bichkek, spécialiste de l'Asie Centrale et chercheur associé à l'IRIS, vient de publier la note "Kirghizistan : ne pas tuer la poule aux œufs d’or !". Alors que le Kirghizistan a connu un renversement violent du Président Bakiev et de son gouvernement en avril 2010, René Cagnat se demande si le pays pourrait connaître une nouvelle révolution, comme c'est actuellement le cas en Tunisie et en Égypte. Selon René Cagnat, tout inégalitaire soit-il, le système kirghize peut tenir grâce... à son économie souterraine ! Autrement dit à l'économie mafieuse !

Émeutier durant la révolution kirghize d'avril 2010 ©BELGA_EPA_IGOR KOVALENKO

En effet, "le spectacle donné aujourd’hui par le peuple kirghize révèle que, par son économie souterraine, il a trouvé un équilibre qui, si précaire soit‐il, pourrait lui permettre d’échapper, sinon aux désordres, du moins à l’effondrement". Au programme, trafic de drogues (héroïne et cannabis), d'humains, d'armement, de fourrures, d'oiseaux rapaces (!) et de métaux précieux. Extraits :

Dans la société kirghize actuelle chacun y va de son petit trafic, plus ou moins clandestin, organisé souvent au niveau clanique ce qui assure la discrétion. Cela aboutit à une richesse considérable. Alors que le PIB kirghize, témoin de l’économie de surface, ne dépasse pas en 2010 4 milliards de $, la valeur de ce qui transite ou part du Kirghizistan atteindrait, selon un document officiel circulant sous le manteau, le montant de 100 milliards ! Bien entendu, les barrages édifiés aux frontières s’ouvrent devant le pouvoir corrupteur de l’argent. Le bénéfice tiré au Kirghizistan de ce « négoce » serait légèrement inférieur, voire égal à son PIB. L’économie de l’ombre – ou économie parallèle ‐ indépendante et non soumise à l’impôt, ferait donc aujourd’hui jeu égal avec l’économie officielle !

On comprend, dans ces conditions, l’abondance des voitures haut de gamme à Bichkek et pourquoi cette capitale fonctionne normalement dans un pays censé être en perdition. L’avantage pour le Kirghizistan de ce pactole est qu’il se redistribue vaille que vaille dans la société. Grands, petits et semi-mafieux kirghizes ont en effet tendance à réinvestir – ou blanchir ‐ dans leur pays une part de leurs revenus supérieure, par exemple, à celle que les Russes réutilisent chez eux. Ce réinvestissement est souvent très maladroit et assez improductif (restaurants et boutiques de luxe, résidences kitsch, maisons de jeux, etc), mais il donne du travail aux plus pauvres. Ainsi, une économie qui devrait sombrer se maintient‐elle, en définitive, pendant qu’il éteindre ou orienter les velléités révolutionnaires.

Lire la note complète "Kirghizistan : ne pas tuer la poule aux œufs d’or !"

Site personnel de René Cagnat

mercredi 16 février 2011

Un milliardaire russe lègue sa fortune aux oeuvres de bienfaisance

Selon Ria Novosti, Vladimir Potanine (PDG de la société d'investissement Interros), dont la fortune est estimé à 5 milliards de dollars par Forbes en 2010, a l'intention de la léguer aux œuvres de bienfaisance. Il a également annoncé qu'il augmenterait dès à présent le financement de son fonds de bienfaisance de 10 à 25 millions de dollars par an.

Vladimir Potanine, l'oligarque russe philanthrope.

Un milliardaire russe qui suit donc le courant des nouveaux philanthropes qui décident d'abandonner plus de la moitié de leur richesse pour "la bonne cause". L'exemple emblématique étant celui de Bill Gates, qui a lancé en août 2010, avec son compère Warren Buffet, la campagne The Giving Pledge, dont le but est d'engager des milliardaires à donner au moins la moitié de leur fortune, de leur vivant ou après leur mort, pour les bonnes œuvres. Une mode américaine qui commence donc à s'exporter en Russie !

Vladimir Potanine explique : "Personne n'héritera ma fortune. Elle doit travailler pour le bien de la société, et elle continuera de le faire. Mes enfants grandissent, leur père est un milliardaire connu. Premièrement, ils vivent dans mon ombre et deuxièmement, seront-ils assez motivés pour atteindre un but dans la vie. C'est pour cela que j'estime avoir parfaitement raison de léguer ma fortune pour le bien de la société et non pas à un héritier".

Vladmimir ets ce que l'on appelle un "oligarque " (ou un "nouveau russe" pour citer le réalisateur Pavel Lounguine) qui a fait fortune très vite dans les années 1990 après la chute de l'URSS. La holding Interros représenterait à elle seule 1,4 % du PIB du pays ! Du 14 août 1996 au 17 mars 1997, il a même été le Premier vice Premier ministre de la Fédération de Russie en charge des questions économiques.

Privatisation de la banque russe VTB


La Russie a donné le coup d'envoi de son vaste programme de privatisation annoncé l'année dernière, en vendant le 14 février 10% de la banque VTB pour plus de 2,4 milliards d'euros (95 milliards de roubles), une offre qui a rencontré un large succès auprès des investisseurs étrangers.

Selon Herbert Moos, directeur financier de l'assureur italien Generali, ce dernier est le plus gros acquéreur d'actions de la banque VTB. Selon lui, le volume total des investissements du groupe italien s'est élevé à 300 millions de dollars.

D'après Ria Novista, pour le ministre russe des Finances, Alexeï Koudrine, "cela veut dire qu'en dépit des difficultés de la période après-crise, les actions des entreprises russes présentent toujours un intérêt [...] Nous considérons la vente comme un succès, et continuerons de travailler dans ce domaine".

Rappelons que le gouvernement russe a annoncé en juillet 2010 vouloir privatiser plusieurs entreprises publiques ou semi-publiques. En octobre, il a approuvé un colossal programme de privatisations de 42 milliards d’euros sur cinq ans, au sein duquel figurent notamment VTB, la banque semi-publique Sberbank, le pétrolier Rosneft et nombre d’autres entreprises clés. Cette nouvelle vague de privatisations, la plus grande depuis les années 1990, a pour objectif de lever des fonds pour contribuer à moderniser le pays et lui permettre de maîtriser son déficit budgétaire.

lundi 14 février 2011

Faillite de l'Amagerbanken au Danemark

Amagerbanken-banque-danoise-faillite-immobilier
La faillite de la banque Amagerbanken, la dixième banque danoise à succomber à la crise financière, coûtera 15,2 milliards de couronnes danoises, soit 2 milliards d'euros, à l'État ! La banque Amagerbanken a annoncé le 6 février le transfert de ses actifs au groupe public Finansiel Stabilitet A/S qui administre les banques en faillite, et la fermeture de la banque. L'Amargerbanken a été fondée en 1903. Encore une banque victime des crédits toxiques de l'immobilier.

L'agence de presse Reuters précise : "Huitième banque danoise en terme de prêts, Amagerbanken a fait savoir que ses dépréciations au quatrième trimestre ont épuisé ses fonds propres. La banque souligne qu'elle a dû faire face à de nombreux crédits immobiliers douteux."

jeudi 10 février 2011

Clash monétaire entre Bernanke et la Chine

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La guerre monétaire continue entre les États-Unis et la Chine ! Ben Bernanke, Président de la FED a tenté de faire la leçon à la Chine, qui n'a pas tardé à renvoyer le yankee arrogant dans les tréfonds de son pays en voie d'appauvrissement (PVA). Le litige est la dévaluation du yuan, qui met à mal les échanges commerciaux sino-yankees. Aux dépends des Américains, bien sûr. Selon des parlementaires américains, le yuan serait sous-évalué de 20% à 40%, conférant un avantage compétitif indu aux exportations chinoises. Une réévaluation du yuan rendrait les importations moins chères mais Pékin considère qu'elle mettrait en danger la compétitivité de nombreux exportateurs chinois.

Acte 1 : 9 février 2011

Lors d'une audition devant la Commission du budget de la Chambre des représentants, Ben Bernanke, Président de la FED dénonce la politique monétaire de la Chine, notamment la "sous-évaluation du yuan : "il serait dans l'intérêt à la fois des Chinois et du nôtre qu'ils réévaluent leur monnaie. Cela les aiderait à résoudre leur problème d'inflation". Selon Bernanke, la politique monétaire chinoise "contribue aux forts déséquilibres en terme de comptes courants que nous voyons de par le monde. Il se passe quelque chose d'assez surprenant d'une certaine façon: ils ont un problème d'inflation et ils s'y attaquent, mais pas en augmentant la valeur de leur monnaie, ce qui réduirait la demande pour leurs exportations".

Acte 2 : 10 février 2011

Lors d'une conférence de presse, M. Ma, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a expliqué à Bernanke la vision chinoise de la chose :" les faits ont prouvé que le taux de change du yuan n'était pas la cause principale du déséquilibre commercial entre la Chine et les États-Unis. Nous espérons que certaines personnes vont aborder ce sujet de manière objective".

Question : qui décide ?

Entre Ben Bernanke, Président d'une banque centrale discréditée de part et d'autre par des décennies de mauvaise gestion et d'inféodation à Wall Street, et M. Ma, porte-parole d'un des pays les plus prospères du Monde, qui aura le dernier mot ?

Les banques conventionnelles du Qatar arrêtent leurs activités islamiques


L'Institut Français de Finance Islamtique (IFFI) informe que les banques conventionnelles du Qatar vont devoir arrêter leurs activités islamiques. La Banque centrale a en effet émis une circulaire indiquant qu’« il a été décidé de mettre fin aux activités des services financiers islamiques » des banques conventionnelles. C'était déjà le cas au Koweït.

« Nous nous attendons à ce que les banques diminuent leurs activités et convertissent leurs prêts islamiques en conventionnels ou vendent leurs prêts islamiques aux banques islamiques », prévoit Jaap Meijer, senior analyst au sein d´AlembicHC.

mercredi 9 février 2011

Mimie Mathy ruinée par la banque Transatlantique

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Une victime de plus des banksters. Cela arrive à beaucoup de petites gens mais quand une "célébrité" est touchée, la presse en parle. Selon L'Express, Mimie Mathy aurait décidé de poursuivre la banque française Transatlantique en justice, après avoir perdu beaucoup d'argent dans des investissements hasardeux.

Mimie Mathy n'est pas la seule personnalité française dans cette lutte contre la banque Transatlantique. Le journaliste Stéphane Collaro ainsi que le chef étoilé Philippe Legendre auraient eux aussi décidé d'attaquer la banque en justice après avoir été spoliés.

Décidément, les banques font face à un retour de bâton. Pour rappel, le Conseil général de Seine-Saint-Denis a décidé d'attaquer les banques Depfa, Calyon et Dexia avec lesquelles avaient été souscrits des emprunts toxiques, pour les annuler.

Les fanatiques de Mimie Mathy, actrice de Joséphine Ange Gardien, peuvent exprimer leur colère en contactant la banque Transatlantique ici.

La Seine-Saint-Denis assigne en justice trois banques

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Une information révélée par acteurspublics.com : le Conseil général de Seine-Saint-Denis (93) a décidé d'attaquer trois banques avec lesquelles avaient été souscrits des emprunts toxiques, pour les annuler. Les banques en question : Depfa, Calyon et Dexia. Selon Claude Bartolone, député PS et Président du Conseil général, "il y a le temps de la diplomatie – là, j’ai tout essayé – et celui de la guerre".
Claude Bartolone a pour objectif de faire annuler cinq contrats passés avec les banques Depfa, Calyon et Dexia entre 1997 et 2008, quand le département était présidé par des communistes. Au 1er janvier, la dette de la Seine-Saint-Denis s’élevait à 952,7 millions d’euros, dont 72 % d’emprunts toxiques. Un pourcentage en baisse, puisqu’il s’élevait à 93 % en 2008.

La Seine-Saint-Denis a souscrit 63 emprunts toxiques, qui représentent un surcoût de 23 à 28 millions d’euros par an en moyenne jusqu’en 2036. “Les banques n’ont pas satisfait à l’obligation de mise en garde à laquelle elles sont tenues dans le domaine des opérations spéculatives”, estime Claude Bartolone. "J’ai un emprunt de 10 millions d’euros avec la banque irlando-allemande Depfa, pour lequel le taux d’intérêts est calculé en fonction de la parité euro-franc suisse, poursuit l’élu. Le taux initial, pendant trois ans, était de 1,47% et le taux actuel est de 24,20%, ce qui représente un surcoût de 1,5 million d’euros par an, soit presque le coût d’une crèche !"
Lire les explications de Claude Bartolone sur son blog.

La Seine-Saint-Denis n'est pas un cas isolé

Et le cas du conseil général de Seine-Saint-Denis n’est pas isolé. Selon Maurice Vincent, le maire PS de Saint-Étienne, qui a lui-même assigné la Deutsche Bank en octobre 2009, "plusieurs centaines de collectivités vont connaître progressivement, dans les prochaines années, des situations de ce type pour des niveaux de difficulté différents". Aujourd’hui, "la prise de conscience du côté des élus n’est pas totale", constate-t-il néanmoins.

Citant des sociétés de conseil, l’élu évalue à 10 milliards d’euros le montant des emprunts structurés dangereux souscrits par les collectivités, ce qui représente un risque de pertes potentielles de 5 à 8 milliards d’euros. Pour sécuriser et gérer ces emprunts, le groupe socialiste à l’Assemblée nationale a annoncé, le 1er février, avoir mis en place un groupe de travail, animé par Claude Bartolone, sur cette question.

vendredi 4 février 2011

DSK, le "nouveau FMI" et la reprise mondiale qu'il faut


Le 1er février 2011, devant l’Autorité monétaire de Singapour, le socialiste Dominique Strauss-Kahn, directeur-général du Fonds Monétaire International, a livré sa vision sur le "type de reprise mondiale qu'il nous faut". Il a également affirmé que grâce à une série de réformes internes, le FMI sera bientôt "une institution fidèle aux réalités économiques du monde actuel" ; mieux : un "nouveau FMI du XXIème siècle".

Dominique Strauss-Kahn établit le constat suivant :
Nous assistons certes à une reprise, mais non à celle que nous espérions. Malmenée par des tensions diverses, elle pourrait même être le terreau de la prochaine crise. Je vois deux grands déséquilibres dangereux.

Premièrement, un déséquilibre entre pays. Si la croissance reste inférieure au potentiel dans les économies avancées, elle est nettement plus dynamique dans les économies émergentes et en développement, au point que certaines d’entre elles pourraient bientôt être en surchauffe.

Deuxièmement, un déséquilibre au sein même des pays. Le chômage mondial se maintient à des niveaux records, d’où une aggravation des inégalités de revenu qui accentue les fractures sociales.

Pour remédier à cette crise, le FMI propose son aide pour "surveiller" le dispositif international mis en place par le G20 :
Pour assurer une croissance mondiale plus équilibrée, les principales économies de la planète — sous les auspices du G-20 — ont mis en place un dispositif de concertation sans précédent. Dans le cadre de ce qu’il est convenu d’appeler le Processus d’évaluation mutuelle, chacun des pays du G-20 assume la responsabilité — au regard des autres — d’adopter les politiques nécessaires à une croissance mondiale vigoureuse, stable et équilibrée.

À l’invitation du G-20, le FMI apporte un soutien technique crucial à cette importante initiative. De manière plus générale, la surveillance des politiques économiques et financières de nos pays membres — et des retombées des relations d’interdépendance et des effets de débordement entre économies — est un axe primordial de la mission du FMI. La construction d’un système monétaire international plus stable fait également partie intégrante de la solution et occupe une place de choix dans notre programme de travail.

Discours intégral de DSK sur le site du FMI.

La France doit-elle augmenter la TVA ?


Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste, a publié une tribune sur le site de l'Institut de recherches économiques et fiscales (IREF), à propos de la hausse de la TVA en France. Le constat est le suivant : la TVA été rehaussée de 16 à 19% en Allemagne en 2007. Ce 1er janvier, elle est passée à 20% au Royaume Uni, en augmentation de 2,5%. Cette mesure devrait rapporter de l’ordre de 15 milliards d’euros à la Grande Bretagne. La France devrait-elle procéder aussi à une hausse de sa TVA ?

Jean-Philippe Delsol fait le constat suivant :
La TVA représente en France un produit net estimé en 2010 à 126,8 milliards d’euros, soit 49% des ressources fiscales de l’Etat. L’augmentation de un point de la TVA à 19,6%, à 5,5% ou à 2,1% représenterait respectivement 5,9, 2,6 ou 0,6 milliards d’euros de recettes supplémentaires. Ainsi, l’augmentation de 3 points, par exemple, de tous les taux de TVA ne permettrait de récolter « que » 27 ,3 milliards d’euros, sous réserve encore des contre-effets en matière de consommation liés à cette hausse de la TVA.

Fidèle aux pensées de l'IREF, JeanPhilippe Delsol souhaite plutôt l'instauration d'un impôt à taux unique (également connu sous le nom de flat tax), c'est-à-dire un impôt proportionnel (et non progressif), à un même taux, et pour tout le monde (alors qu'aujourd'hui, seule la moitié du pays paie des impôts). Cet impôt à taux unique est utilisé dans beaucoup des pays d'Europe Centrale et d'Europe de l'Est.

mercredi 2 février 2011

Ce qui va changer pour le contribuable français en 2011


Le Cri du Contribuable, "quotidien de la dépense publique" a traduit un article de Vesselina Spassova « French Tax Law 2011 – what is going to change for the taxpayer », publié sur la version anglophone du site de l’Institut de recherche économiques et fiscales (IREF). L'article évoque les principales mesures de l'État pour réduire les dettes publiques. Attention : pas moins de 150 mesures sont annoncées !

Après l’énorme augmentation des déficits publics au cours des deux dernières années, le gouvernement français annonce le début d’une ère nouvelle et promet de limiter le déficit public à 6 % du produit intérieur brut (PIB) en 2011 (contre 7,7% en 2010). Si ce 1,7 point de PIB de réduction du déficit est atteint, ce sera la première fois en 50 ans qu’un tel effort pour réduire les dépenses publiques réussit. Mais le gouvernement va-t-il y parvenir ?

Il faut en effet garder à l’esprit que le déficit public a augmenté de 4,4 points de PIB au cours des deux dernières années, et la dette publique de plus de 15%. Selon les dernières données, le montant total des dépenses du gouvernement atteint 422,5 milliards d’euros en 2010, dont 70 milliards classés comme « charges exceptionnelles » (près de la moitié ayant servi à compenser la baisse des budgets des collectivités territoriales en raison de la suppression de la taxe professionnelle, et nous ne voyons pas pourquoi les choses devraient être différentes l’année prochaine). Pendant ce temps, le déficit du système de Sécurité sociale a atteint 23,1 milliards d’euros en 2010.

À ce stade, il est facile de comprendre que toute réforme économisant de l’argent sera bonne à prendre pour le gouvernement. Par exemple, jusqu’en 2013, seul un fonctionnaire partant à la retraite sur deux sera remplacé (sauf à l’Éducation nationale, qui est le plus gros employeur). En outre, la réforme des retraites, durement attaquée en 2010, devrait permettre de réduire les déficits publics dans les années suivantes d’environ 0.5 point de PIB (son effet à long terme, toutefois, est susceptible d’être décevant et une nouvelle réforme devra être faite). En outre, le gouvernement s’engage à geler les dépenses publiques en valeur au cours des trois prochaines années, à l’exception du paiement du service de la dette et des pensions. Pour atteindre cet objectif, un ensemble impressionnant de plus de 150 mesures a été annoncé.

Lire la suite ici.

Jacques Attali : "l'euro disparaîtra si..."

Pour ses prédictions de l'an 2011, Jacques Attali a été clair sur LCI :
L'euro disparaîtra si nous ne sommes pas capables de mettre en place un fédéralisme budgétaire, avec un impôt européen et des bons du trésor européens.