lundi 30 avril 2012

Un ex-banquier de Goldman Sachs parie sur l'Europe

C'est un banquier comme les rêve Hollywood. Avec ses chemises blanches amidonnées, ses 54 ans sportifs, son débit rapide et la maîtrise jusqu'à la dernière décimale des arcanes des bilans, Christopher Flowers incarne le financier de Wall Street guindé et sûr de lui. Or, voilà que l'ex-associé de la banque Goldman Sachs, brillamment reconverti dans le capital-investissement, a décidé de se transférer avec armes et bagages à Londres "pour parier sur l'Europe", affirme, jeudi 26 avril, le Financial Times.



"Aux yeux de M. Flowers, un spécialiste des institutions financières, le secteur bancaire européen va devoir se séparer d'actifs pour renforcer ses ratios de capitaux. Ces avoirs périphériques seront vendus au rabais " : selon Peter Hahn, professeur à la Cass Business School, le vétéran de Wall Street entend racheter bon marché des institutions financières sous-évaluées pour les redresser au forceps avant de les revendre rapidement au plus cher, en empochant la plus value.

L'intérêt que porte Chris Flowers au secteur financier européen n'est pas surprenant. Fondée en 2000, sa société J. C. Flowers & Co possède déjà une kyrielle de participations dans des organismes financiers européens de taille moyenne. Récemment, la société de "private equity" a acquis un courtier italien, une petite compagnie d'assurance belge, une banque hypothécaire allemande et une caisse immobilière britannique. Elle vise désormais les établissements non bancaires, à l'instar des compagnies d'assurance.

Le nouveau tropisme européen de ce financier rusé et ambitieux n'est pas dénué d'arrière-pensées. De mauvais placements ont pénalisé la performance de ses fonds d'investissements aux États-Unis comme dans les pays émergents. Le flux de fusions-acquisitions, son autre fonds de commerce, s'est tari. Surtout, J.C. Flowers a perdu des plumes dans la faillite, en 2011, du courtier new-yorkais MF Global, présidé par son compère et mentor, l'ancien PDG de Goldman Sachs, Jon Corzine.

Source : Le Monde

mercredi 11 avril 2012

Spéculer sur la dette française à partir du 16 avril ?

13 ans après la disparition du MATIF, le marché à terme des instruments financiers, une semaine avant les élections Française, tous les spéculateurs du monde entier pourront facilement vendre à découvert de la dette française. Facilement. A coûts bas. Et avec un effet de levier maximum.


A partir du 16 Avril, tout le monde pourra spéculer contre la dette Française

C'est une annonce qui est passée relativement inaperçue. Le 16 Avril, soit, quelle coïncidence, une semaine avant le premier tour des élections françaises, le marché des dérivés, l'Eurex, va ouvrir un contrat à terme sur les emprunts d’État français.. Qu'est ce que cela veut dire? Très simplement. Jusqu'à présent, si vous vouliez spéculer contre la dette Française, vous n'aviez que deux moyens : acheter des CDS, ces fameux contrats d'assurance contre la faillite, ou vendre à découvert des emprunts d'état Français, deux moyens destinés aux grandes institutions financières et aux gros fonds spéculatifs et qui nécessitaient de gros moyens.

Avec l'ouverture de ce contrat, ce sera plus facile

Tout le monde ou presque pourra acheter ou vendre à découvert des emprunts d’État Français. Facilement. Et en plus avec un effet de levier de 20. C'est-à-dire qu'avec 50,000 euros seulement vous pourrez vendre à découvert 1 million d'euros d'emprunts d’État Français. C'est l'arme idéale pour attaquer la France. Cela fait plus de 13 ans qu'avec la disparition du MATIF, le marché à terme des Instruments Financiers, on ne pouvait plus spéculer contre la France aussi facilement.

On va dire que c'est une simple coïncidence. Que c'est un hasard si quelques jours avant les élections Françaises, les spéculateurs du monde entier se dotent d'une arme fatale, bon marché, et à fort effet de levier pour s'attaquer à la dette Française. Il n'y a pas de complot. Rassurez-vous. Dormez tranquille. Il ne se passera rien…

Source : Monfinancier.com