mardi 29 mars 2011

Goldman Sachs, le Conseil Européen et l'explosion de l'Union monétaire

Paul Goldschmidt, ancien administrateur de Goldman Sachs International et ancien directeur à la Commission européenne (un bon mélange des genres qui témoigne de l'influence de Goldman Sachs sur les pouvoirs publics internationaux - à ce propos, il faut se souvenir que le FMI a dernièrement nommé à la tête de son département Europe l'ancien dirigeant de Goldman Sachs, Antonio Borges, actuel prétendant à la direction de la Banque Centrale Européenne)... Paul Goldschmidt, donc, a publié sur le site de l'Institut Thomas More une tribune intitulée : "Le Conseil Européen du 25 mars a dégoupillé la grenade qui pourrait faire éclater l’Union Monétaire et... l’Union tout court !" Paul Goldschmidt a un sacré sens de la formule ! Et n'hésite pas à critiquer (ou)vertement le Conseil Européen. Morceaux Choisis :

Nicolas Sarkozy Conseil Européen de Bruxelles 25 mars 2011Nicolas Sarkozy au Conseil Européen de Bruxelles, le 25 mars 2011

Des liens entre la crise bancaire de 2008 et la crise des dettes souveraines de 2010

Sur le plan économique et financier, la faiblesse de la position du Conseil réside essentiellement dans son refus de confronter bille en tête la corrélation entre la crise bancaire de 2008 et celle de la dette souveraine de 2010.

En effet, l’ensemble des mesures proposées par le Conseil Européen concernant le « Semestre Européen », le renforcement du « Pacte de Stabilité et de Croissance » et le « Pacte pour l’Euro », traduisent la volonté de faire peser sur des mesures d’austérité fiscales et budgétaires l’essentiel des efforts à fournir pour limiter l’endettement et assurer la solvabilité des emprunteurs souverains de l’UEM.

Or, une grande partie de la dette accumulée par certains pays résulte directement de l’engagement d’octobre 2008 visant à éviter toute défaillance d’une banque de l’UE en général et de la zone Euro en particulier. Ainsi les Gouvernements allemand, français, espagnol belge, hollandais, irlandais, anglais etc. ont « secouru » leurs banques en s’endettant considérablement tout en évitant ainsi une crise systémique du marché financier global. Malgré ces interventions massives, le secteur bancaire européen reste extrêmement fragile à cause des risques accumulés vis-à-vis d’emprunteurs souverains surendettés et de prêts octroyés à leurs banques.

Vers la noyade de l'Union Européenne

Après 60 ans, l’UE se trouve au milieu du gué et doit choisir entre trois possibilités : soit elle avance et atteint progressivement l’autre rive parachevant le processus de « fédéralisation », soit elle abandonne le projet et essaye de sortir de l’eau avec le moins de dégâts possibles, soit elle s’acharne à lutter à contre courant et se noie ! Ce n’est qu’avec la volonté politique sans faille d’atteindre l’autre rive que les mesures décidées par le Conseil ont une chance d’être acceptables à l’opinion publique européenne. Les indications pointent malheureusement, par défaut, vers la troisième option.

Lire la tribune intégrale de Paul Goldschmidt : "Le Conseil Européen du 25 mars a dégoupillé la grenade qui pourrait faire éclater l’Union Monétaire et... l’Union tout court !"

Voir également :
- La conférence de presse de Nicolas Sarkozy à l'issue du dîner de travail du Conseil Européen (vidéo) et (retranscription)
- Le rapport de conclusion du Conseil Européen des 24 et 25 mars 2011 (35 pages)

jeudi 24 mars 2011

Le FMI prépare la vente et la destruction de la Grèce

La Grèce a emprunté 110 milliards d’euros pour les 3 années à venir, dont 80 milliards d’euros en provenance des pays de la zone euro et 30 milliards d’euros du FMI en promettant un plan d’austérité. Dans une note intitulée "Que fait le FMI en Grèce ?", la Fondation IFRAP détaille les mesures d'austérité prises depuis mars 2010. Alors, que fait vraiment le FMI en Grèce. Au vu programme annoncé, l'institution dirigée par le socialiste Dominique Strauss Kahn, fait bien plus que "sauver" la Grèce. Elle la vend, littéralement. Elle la détruit. On appelle cela la privatisation.

Comme l'a dit le socialiste DSK, en roue libre scatologique devant les caméras d'Anal + : "la réalité, c’est que ces gens-là, ils sont dans la merde. Et y sont gravement".

dominique strauss kahn DSK 2012 PS Grece FMIDSK : jamais sans une bonne pipe.

Depuis mars 2010, les Grecs se goinfrent donc de ces quelque mignardises :
- Diminution des salaires de 7% à 8% en moyenne dans l’ensemble du secteur public,
- Réduction de 15% des primes pour les fonctionnaires,
- Gel des salaires publics pendant trois ans,
- Augmentation des impôts indirects (TVA passée de 19% à 23% et introduction de taxes spéciales sur les combustibles, l’alcool et le tabac),
- Réduction des pensions de retraite et report de l’âge de la retraite dans le secteur public à 65 ans.

La vente programmée de la Grèce

Le plan le plus spectaculaire est évidemment la privatisation en cours du secteur public. Il y a un mois que le FMI et le personnel financier du gouvernement grec ont annoncé que l’objectif numéro 1 de la privatisation était que les recettes totales augmentent de 50 milliards d’euros sur la période 2011-2015, dont 15 milliards d’ici à 2012. Selon le FMI, ces dernières mesures sont nécessaires pour lutter contre les retards qui peuvent survenir pendant les restructurations, et permettre ainsi au pays d’aller vers l’ouverture à la concurrence. La Fondation IFRAP répertorie les actions suivantes :
- Privatisation des sociétés publiques et vente d’actions. Cela concerne la vente du paquet majoritaire ou minoritaire d’actions (comme les banques, OTE, PPC, OPAP, DEPA, Hellenic Petroleum, EYDAP, EYATH, TRAINOSE, TT) avec des accords stratégiques considérant même le transfert du management (comme dans le cas de l’OTE). Privatisation des ports, des aéroports, des chemins de fer, de la distribution de l’eau et de l’électricité, du secteur financier et du foncier appartenant à l’Etat.
- Concession de cinq des plus grands ports de la Grèce (Thessalonique, Patras, Igoumenitsa, Volos et Alexandroupolis) au secteur privé. La création de sociétés où l’utilisation de ressources publiques (comme le spectre des fréquences pour la fourniture des licences de téléphone mobile) sont des « options supplémentaires » d’ores et déjà envisagées.
- Titrisation des futures recettes des loteries d’État.
- Vente des bâtiments publics. Gain espéré : 50 milliards d’euros.

Lire l'article complet de l'IFRAP : "Que fait le FMI en Grèce ?"

mercredi 23 mars 2011

Le bankster Goldman Sachs licencie 5% de son équipe

Lloyd Blankfein CEO PDG Goldman Sachs bankster
Le Daily Mail informe que le parangon du bankesterisme, Goldman Sachs, a licencié la semaine dernière 5% de son personnel de courtage, soit 2.000 personnes, dans le cadre d'un processus annuel. Selon des commentateurs du monde de la finance, ces licenciements "pourraient vouloir dire qu'on réduit les coûts face à un chiffre d'affaires médiocre pour protéger les profits".

Lloyd Blankfein est un bankster

Rappelons que Goldman Sachs a utilisé frauduleusement des instruments financiers (en particulier un gigantesque « cross-currencyswap » de plus d’un milliard d’euros), identiques à ceux à l’origine de la crise systémique de la fin de 2008, pour dissimuler l’ampleur de la dette publique de la Grèce. Il s'agit là d'une des crapuleries de cette plaque tournante du banksterisme. Des banksters impunis puisqu'en 2010, Lloyd Blankfein, le PDG bankster de Goldman Sachs, a vu son salaire tripler ! Un véritable voyou, doublé d'une bêtise et d'une crasse immondes puisque c'est cette raclure arrogante qui se vantait, tel le malin sous cocaïne, "d'accomplir le travail de Dieu".

Deutsche Bank condamnée à 541.000 euros d'amendes

Chronique du banksterisme : Deutsche Bank a été condamnée le 22 mars par la Cour fédérale de Karlsruhe, la plus haute juridiction allemande, pour avoir joué contre les intérêts d'un de ses clients. La banque avait conseillé à Ille, une entreprise de robinetterie, d'investir dans un produit financier "complexe" (comprendre "toxique" ou "pourri").


Deutsche Bank pariait contre son client

Acheter ce produit revenait pour le client à échanger des crédits à long terme contre des crédits à court terme, en spéculant sur des taux d'intérêt plus bas à court terme. En assurant la vente de ces titres, la première banque allemande faisait mécaniquement le pari inverse de son client. Autrement dit, elle gagnait de l'argent quand il en perdait. Ce qui arriva quand les taux d'intérêt se sont relevés avec la crise financière.

Les banksters de Deutsche Bank font dans leurs pantalons

Deutsche Bank, pris la main dans le pot de miel, a commenté le jugement de la Cour fédérale de Karlsruhe : "Nous allons examiner de près la notification du jugement. C'est seulement après qu'il pourra être établi si d'autres activités financières seront touchées et dans quelle mesure".

Plus précisément, Deutsche Bank craint d'autres plaintes : elle fait en face à 8 contentieux similaires à la Cour fédérale et 17 autres qui font traités par des instances inférieures pour le moment. Soit 25 plaintes en tout.

Une jurisprudence en Europe ?

Selon Les Echos, la condamnation de Deutsche Bank pourrait avoir des répercussions en Allemagne et dans le reste de l'Europe, où les banques sont accusées d'avoir vendu des produits toxiques en faisant preuve d'un défaut de conseil, notamment à des collectivités locales. L'autre volet de la condamnation de Deutsche Bank qui pourrait avoir des répercussions en France concerne les "marges cachées" perçues par les banques dans l'opération. La question de la transparence de la rémunération de la banque est donc clairement posée.

mardi 22 mars 2011

Christine Lagarde directrice générale du FMI ?

Christine Lagarde direction generale FMI
C'est la rumeur qui court le plus en ce moment dans les arrière-boutiques et les officines politiques. Christine Lagarde serait la candidate de la France pour succéder à Dominique "The Socialist" Strauss-Kahn à la direction générale du FMI, au cas où il quitterait ses fonctions. Le sujet a été évoqué à Bruxelles en marge des dernières réunions de l'Ecofin et de l'OCDE. Affaire à suivre...

Christine Lagarde est actuellement ministre de l'Économie, des Finances et de l'Industrie, sous le gouvernement Fillon III. De 1999, elle a été présidente du comité exécutif mondial du cabinet d'avocats Baker & McKenzie. Christine Lagarde est classée en 2009 la 17è femme la plus puissante du monde selon le magazine Forbes, et a été honorée par le Financial Times comme étant la meilleure ministre des Finances de la zone euro en 2009.

Lire également : Christine Lagarde se prosterne devant les banksters.

lundi 21 mars 2011

Gaspillage de l'argent public à Paris

bertand delanoe maire de paris gaspillage argent public delanopolis
Le site Delanopolis est catégorique, chiffres à l'appui : "Subventions parisiennes : le clientélisme en folie !" En effet, en 2001, le budget primitif parisien prévoyait l'équivalent en francs de 140 millions d'euros de subventions diverses. En 2011, ce montant passe à... 203 millions d'euros ! Un gaspillage orchestré par Bertrand Delanoë, maire de Paris depuis 2001, pour acheter des votes de pique-assiette qui ont tout compris au principe donnant-donnant de l'actuelle municipalité ? Delanopolis explique :

Pour mémoire, l'inflation de 2001 à 2010, dernière année échue, s'est élevée à 16, 9 %. La dérive générale des prix aurait donc dû conduire à une inscription de 164 millions au budget 2010. Or, près de 200 millions furent inscrits l'an dernier : une hausse de 42 % ! Bref, les subventions parisiennes augmentent grosso modo deux fois plus vite que l'inflation. Elles représentent désormais environ le dixième du coût total des personnels de la ville, lesquels doivent batailler pour se voir payer leur travail du dimanche, on le redécouvre ces temps-ci.

vendredi 18 mars 2011

Blythe Masters par Pierre Jovanovic

Blythe Masters JP Morgan CDS Pierre Jovanovic
Blythe Masters est un opérateur de marché de la JP Morgan qui a eu la première l'idée en 1994 du principe du credit default swap (CDS), ou couverture de défaillance. Le CDS est une forme de standardisation des risques au lieu de l’étude besogneuse du cas par cas du risque de chaque ligne de crédit. Les mathématiciens modélisent le risque encouru par la standardisation : si quelques prêts font défaut, cela ne devrait pas mettre en péril l’ensemble des transactions. Le CDS s'est très vite généralisé à tous les marchés financiers et a constitué un des principaux moyens de développement de la spéculation à l'origine de la crise des subprimes, de la crise financière de 2007-2010, et de la bulle financière mondiale.

Armes financières de destruction massive

C'est pour cette raison que le quotidien britannique The Guardian a considéré Blythe Masters comme "la femme qui a inventé les armes financières de destruction massive". Pierre Jovanovic a ainsi publié le premier livre consacré à Blythe Masters, qu'il considère comme la femme la plus puissance en 2011, capable d'engendrer la spéculation sur les matières premières et de provoquer famine et désolation. Ce qui est effrayant, c'est qu'il n'a pas tort.

Boycott / Silence en France ?

Ce qui est pour le moins étonnant car on attendait plutôt un livre anglo-saxon. Et non ! C'est un français qui s'en est chargé. Étrangement, même si ce livre a été publié en février, aucun média français n'en a parlé. Un article dans La Tribune ? Sur Les Échos ? Non ? Pourquoi ?

Écouter les explications de Pierre Jovanovic en vidéo (30 minutes pas perdues) :


jeudi 17 mars 2011

Philipp Bagus et la tragédie de l'euro

L'Institut économique Molinari a publié une analyse du nouveau livre de Philipp Bagus, professeur associé à l’Université Rey Juan Carlos à Madrid, La tragédie de l'euro (à lire gratuitement en anglais sur Scribd). La conclusion est pour le moins radicale : la question de fond n’est pas de savoir s’il est encore possible de sauver l’Euro, mais quel Euro veut-on sauver. Le choix est plus que jamais entre réformes de fond ou inflation. Extraits.

Philipp Bagus Tragedy Euro tragediePhilipp Bagus : La tragédie de l'euro.

L'euro et le phénomène de la pâture commune

Comme Bagus l’explique dans son livre publié fin 2010, l’histoire de l’Euro pourrait être courte tant cette monnaie fait l’objet d’un phénomène dévastateur pour sa conservation, celui de la pâture commune. Ce phénomène économique décrit dès 1968 par Garrett Hardin explique comment une ressource perd de sa valeur voire disparaît ou du fait de sa surexploitation, lorsque des droits de propriété sont mal ou pas définis. Par exemple, le libre accès à une prairie commune conduit à sa sur-utilisation par des éleveurs ayant intérêt à y faire paître le plus grand nombre d’animaux. Faute d’assumer individuellement les conséquences de leurs actes, c’est-à-dire d’avoir à supporter le coût d’entretien et de réfection d’une prairie qui ne leur appartient pas, ils n’auront pas tendance à se comporter en investisseurs à long terme. C’est ainsi que rapidement la prairie, surexploitée, devient inexploitable pour la pâture.

Garrett Hardin Tragedie biens communsGarrett Hardin, auteur de l'article "La Tragédie des biens communs".

Pour Bagus, l’euro subit malheureusement le même phénomène. Il est géré de manière à inciter les différents états membres de l’UE à adopter des comportements de cavalier seul diminuant in fine les qualités de la monnaie européenne. C’est ainsi qu’il se révèle que progressivement une réserve de valeur de piètre qualité. Il y a lieu de craindre que l’euro – qui a déjà perdu 1/5ème de sa valeur depuis sa création – ne soit plus à terme un intermédiaire d’échange efficace si ce phénomène de perte de valeur s’accélère. Or le Système monétaire européen (SME), avec son unique banque centrale (la BCE), permet justement aux divers états membres de l’Union de gonfler leurs dettes et déficits à coup de création monétaire, détériorant le pouvoir d’achat de l’euro.

crise euroland monnaie PIIGS zone euroLe jeu de dominos de la crise monétaire de l'Euroland (© Le Point.fr)

L'euro : une aubaine pour les pays structurellement déficitaires

La mise en place de l’euro fut une aubaine pour les états structurellement déficitaires comme la Grèce, l’Espagne ou le Portugal, qui eurent accès à des taux d’intérêt beaucoup plus faibles qu’auparavant. Bénéficiant de la bonne réputation que la rigueur allemande donnait à l’Euro, ces pays ont pu s’endetter à des niveaux jusque là jamais atteints. C’est ce qui explique par exemple le gonflement de bulles immobilières. C’est aussi ce qui explique l’explosion de l’endettement public et les risques inflationnistes. En effet, lorsqu’un gouvernement fait du déficit, il émet en effet des bons du trésor. Une part importante de ces bons, pouvant servir de garantie pour l’octroi de prêts à la BCE, est achetée par les banques.

Lire également :
- Philipp Bagus : Y aura-t-il un QE3, QE4, QE5... ?
- Emmanuel Todd et le protectionnisme européen intelligent

lundi 14 mars 2011

La Banque d'Italie met sous tutelle une banque romaine contrôlée par la Libye

Khadafi milliard banque dollars banca UBAE Tripoli
Selon Ria Novosti et Le Figaro, la Banque d'Italie a annoncé aujourd'hui, lundi 14 mars, avoir placé sous tutelle provisoire Banca UBAE, une banque italienne avec une forte participation libyenne, se conformant ainsi aux sanctions adoptées par l'Union européenne contre le régime du dictateur Mouammar Kadhafi, le milliardaire chasseur de jeunes drogués manipulés par des islamistes.

La Banque centrale libyenne (BCL) et la Libyan Foreign Bank (LFB) ont au sein de Banca UBAE, une banque de droit italienne, une position de contrôle et le rôle de principal financier, souligne la Banque d'Italie dans son communiqué. La Banque d'Italie a également chargé ses commissaires Vincenzo Cantarella et Maurizio Losavio d'exercer provisoirement la gestion d'UBAE.

En relation avec la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU du 26 février 2011 et des mesures restrictives adoptées par l'Union européenne, visant notamment ces deux banques libyennes, la Banque d'Italie a décidé de placer UBAE sous gestion provisoire, en nommant deux commissaires chargés de la gestion de la banque, afin que puissent être assurée la continuité de ses activités, indique le communiqué.

Les hackers d'Anonymous vont publier des documents de Bank of America


Selon Zero Hedge, le groupe de hackers Anonymous, soutien de Wikileaks, a annoncé vouloir publier dans les prochaines heures une série de courriels concernant Bank Of America, la plus grande banque américaine. Selon un représentant du groupe de hackers, les documents seraient relatifs à des saisies illégales de maisons.

Un porte-parole de Bank of America a indiqué que les documents avaient été dérobés par un employé de la division Balboa Insurance. Cette division a depuis été vendue à un groupe d’assurance australien. Le porte-parole a indiqué « qu’il était confiant sur le fait que ses affirmations extravagantes sont fausses ». Tout ceci nous semble d’autant plus « extravagant » qu’il ne semble pas avoir pris connaissance des documents mais les décrit d’ores et déjà comme « extravagants ».

En janvier dernier, Julian Assange, fondateur de Wikileaks, avait déjà menacé de publier des documents relatifs à Bank of America.


Annonce vidéo du groupe Anonymous.

Les escrocs de la banque Lehman Brothers impunis

Selon le Wall Street Journal, l'enquête des autorités américaines sur la faillite de la banque Lehman Brothers piétine et pourrait ne déboucher sur aucune inculpation. Lehman Brothers est accusé d'avoir enfreint la loi en utilisant une manœuvre comptable pour faire croire à son désendettement. Rappelons que Lehman Brothers a fait officiellement faillite le 15 septembre 2008.

Richard Fuld Jr, ancien PDG de Lehman Brothers, surnommé Richard Fuld Jr, ancien PDG de Lehman Brothers, surnommé "Big Dick" par la gente féminine.

La falsification des comptes avec le "Repo 105"

Selon un rapport rendu en 2010 par un expert chargé par la justice américaine d'étudier les causes de l'effondrement de Lehman Brothers en septembre 2008, la banque est parvenue à faire baisser le total de son bilan de 38,6 milliards des dollars au quatrième trimestre 2007, 49,1 milliards au premier trimestre 2008, et 50,39 milliards de dollars au trimestre suivant (le dernier avant sa faillite) en utilisant le "Repo 105".

Elle passait ainsi dans sa comptabilité des opérations de pension sur titre comme des ventes. Cela permettait de faire disparaître du bilan de la banque des titres qu'elles détenait en portefeuille pendant quelques jours à la fin du trimestre, de façon qu'ils n'apparaissent pas au moment de l'arrêté des comptes.

La baisse du niveau du bilan de la banque faisait baisser mécaniquement son ratio d'endettement, à l'heure où celui-ci inquiétait les marchés, faisant apparaître sa situation meilleure qu'elle n'était en réalité. Mais ce ratio remontait invariablement quelques jours après le début du nouveau trimestre lorsque Lehman récupérait les titres souvent invendables qu'elle avait confiés en pension à un tiers.

Richard Fuld Jr, ancien PDG de Lehman Brothers, surnommé Citation de Richard "Big Dick" Fuld peu avant la faillite de Lehman : « On va coin­cer tous ceux qui ne peuvent plus rem­bour­ser, et on va ser­rer très fort ! (…) ce que je veux, c’est les attra­per, leur arra­cher le cœur et le bouf­fer avant qu’ils crèvent ! »

Le "Repo 105" est-il illégal ?

Selon le Wall Street Journal : "Problème majeur : cette manœuvre comptable, bien que sujette à controverses, n'est pas nécessairement illégale". Les enquêteurs butent "sur des obstacles décourageants" et leur travail pourrait s'achever "sans qu'aucune poursuite pénale ou civile ne soit lancée contre les anciens dirigeants de la banque", écrit le quotidien des affaires sur son site internet, citant des sources proches du dossier.

"Depuis quelques mois", les responsables de la SEC, la commission des opérations de Bourse américaine, "sont de plus en plus sceptiques sur le fait qu'ils arriveront à prouver que Lehman a enfreint la loi en utilisant une manœuvre comptable" pour faire croire à son désendettement.

vendredi 11 mars 2011

Classement Forbes 2011 : 1.210 milliardaires ! Extra !

"Oyez oyez ! Le classement Forbes 2011 des milliardaires est publié !" Le nombre total de milliardaires est de 1.210 en 2011, un record absolu depuis les 25 ans d'existence de ce classement, et 214 de plus que l'an dernier. Tous ensemble, ces oligarques pèsent 4.500 milliards de dollars, soit plus que le produit intérieur brut de l'Allemagne.

billionaires milliardaires forbes list 2011
Essor des BRIC, déclin de l'Occident

Les États-Unis restent en tête avec 413 milliardaires, mais ils ne représentent plus que 33 % des milliardaires de la planète contre 40 % l'an dernier et 50 % il y a dix ans. Et l'Europe, encore continent numéro deux en 2010 avec 248 milliardaires, est battue par la région Asie-Pacifique qui prend sa place au classement et bondit de 234 à 332 milliardaires, presque 100 richissimes de plus en une seule année.

Forbes analyse : "la Russie passe de 60 à 101 [milliardaires], la Chine de 69 à 115, Hong Kong de 25 à 36, l'Inde de 49 à 55... L'économie se relève, mais pas partout de la même façon. Les maîtres mots sont : BRIC, matières premières, Asie-Pacifique. Le Japon, qui semblait devoir conquérir le monde il y a vingt ans, se tait, les États-Unis sont enlisés, et l'Europe se maintient grâce à la Russie".

Et la France ? Et Khadafi ?

4 Français sont dans le classement : Bernard Arnault (4è avec 41 milliards de $), Liliane Bettencourt (15è avec 23,5 milliards de $), François Pinault (67è avec 11,5 milliards de $) et Serge Dassult (96è avec 9,3 milliards de $).

Mouammar Khadafi n'est pas mentionné dans le classement alors qu'il est censé posséder au moins 30 milliards de dollars.

Top 20 des milliardaires (en dollars) en 2011

01) Carlos Slim Helu : 74 (Mexique)
02) Bill Gates : 56 (Etats-Unis)
03) Warren Buffett : 50 (États-Unis)
04) Bernard Arnault : 41 (France)
05) Larry Ellison : 39,5 (États-Unis)
06) Lakshmi Mittal : 31,1 (Inde)
07) Amancio Ortega : 31 (Espagne)
08) Eike Batista : 30 (Brésil)
09) Mukesh Ambani : 27 (Inde)
10) Christy Walton : 26,5 (États-Unis)

11) Li Ka-shing : 26 (Hong Kong)
12) Karl Albrecht : 25,5 ((Allemagne)
13) Stefan Persson : 24,5 (Suède)
14) Vladimir Lisin : 24 (Russie)
15) Liliane Bettencourt : 23,5 (France)
16) Sheldon Adelson : 23,3 (États-Unis)
17) David Thomson : 23 (Canada)
18) Charles Koch : 22 (États-Unis)
18) David Koch : 22 (États-Unis)
20) Jim Walton : 21,3 (États-Unis)

Christine Lagarde se prosterne devant les banksters

Boursier.com informe que suite à l'abaissement des notes de la Grèce et de l'Espagne, Christine Lagarde, Sinistre de l'Économie, a critiqué ce matin les agences de notation sur la radio subventionnée France Culture : "Noter, dégrader des pays comme la Grèce, quand on sait qu'ils sont sous contrôle actuellement (de la Commission européenne, du FMI et de la BCE), c'est tout à fait hors de propos". Pour la sinistre, les agences de notation devraient être mieux  contrôlées et encadrées.

Christine Lagarde : soumise aux banques et aux institutions financières... Et elle est payée pour ça.

 Le 7 mars, Moody's a dégradé la note souveraine de la Grèce de trois crans, de " Ba1" à "B1" avec perspectives "négatives". Le 10 mars, Moody's à jeter son dévolu sur l'Espagne, abaissant sa note d' un cran, de "Aa1" à "Aa2", pour une perspective "négative".

Il s'agit surtout d'un camouflet pour le FMI, la Commission européenne et la Banque Centrale Européenne, incapable de faire face à la crise économique, préférant se prosterner devant les banksters et les institutions financières.

En bonus : l'alliance Lagarde-Strauss-Kahn

Petits propos de Christine Lagarde sur DSK, le socialiste sauveur de l'humanité, médiatiquement proclamé futur Président de la République franc-mac française :
Il a été nommé comme directeur général du FMI. Tout le monde s'accorde, et j'en fais partie, pour dire qu'il fait un très bon travail au FMI. Il soutient les thèses françaises pour ce G20, donc nous, nous avons besoin de lui là où il est. C'est un partenaire de travail de grande qualité comme directeur général du FMI.

jeudi 10 mars 2011

Vers une crise bancaire en Chine ?

Chine Fitch crise bancaire financiaire yuan
Selon Les Echos, le risque d'une crise du système financier chinois est estimé à 60 % au cours des trois prochaines années par l'agence de notation Fitch. En cause : l'explosion du volume des crédits dans le pays, conséquence du plan de relance voulu par Pékin lors de la crise financière internationale. Au cours des années 2009 et 2010, les banques chinoises ont en effet prêté, en cumulé, l'équivalent de 2.700 milliards de dollars.

A la mi-2010, Fitch avait déjà inquiété, en estimant que la hausse du crédit était plus forte qu'il n'y paraissait - de 28 % -, les banques contournant les interdictions de prêter aux collectivités locales au moyen d'instruments financiers complexes. Fitch n'excluait pas que cette titrisation informelle puisse représenter un risque systémique.

Pour l'heure, les banques chinoises affichent une grande santé. ICBC, la première d'entre elles, est ainsi la plus profitable au monde.

mercredi 9 mars 2011

Record des profits du CAC 40 en 2010

CAC 40 profits record 2010
C'est la bonne nouvelle du jour : le niveau record de profits des entreprises du CAC 40 établi en 2007 pourrait être dépassé cette année avec l'accélération de la croissance mondiale, mais la hausse du coût des matières premières pourrait menacer ce pronostic. En chiffres, cela donne un bénéfice net de 82,3 milliards d'euros en 2010, contre 44,7 milliards en 2009 et 88 milliards d'euros en 2007.

Pour l'instant, un seul parti politique a réagi, le très démagogique Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA). Voici son communiqué :
82, 5 milliards d'euros de bénéfices pour les entreprises du CAC 40 en 2010 : la crise économique n'a pas empêché les grosses entreprises d'afficher des profits en hausse de 85% par rapport à 2009.
De son côté, les banques ont cumulé un profit de 21 milliards d'euros en 2010 également.
40 milliards d'euros de dividendes devraient être versés aux actionnaires.
Ces bénéfices record sont à mettre en regard avec la stagnation, voire la régression en terme de pouvoir d'achat, des salaires, des pensions de retraites et des minimas sociaux, pouvoir d'achat miné par les hausses dans le domaine de l'énergie, des produits alimentaires, du logement, notamment.

On attend maintenant les commentaires du Front de Gauche et du Front National, pour compléter le triumvirat politique plus ou moins à la mode.

samedi 5 mars 2011

La Biélorussie explose les Etats-Unis

Le site russe francophone Ria Novosti relaie les propos très critiques du Président de Biélorussie, Alexandre Loukachenko, à l'encontre des États-Unis. Le pays autoproclamé de la liberté a en effet appliqué des sanctions économiques contre les entreprises de Biélorussie. En effet, en réponse aux persécutions de l'opposition biélorusse suite à l'élection présidentielle du 19 décembre 2010, les États-Unis ont imposé des sanctions économiques contre plusieurs entreprises biélorusses ainsi que des restrictions de visa contre les fonctionnaires du régime d'Alexandre Loukachenko.

Alexandre Loukachenko Bielorussie Etats-Unis sanctions economiques
Alexandre Loukachenko, nouvel opposant aux États-Unis.

Dans un entretien accordé au Washington Post, Alexandre Loukachenko déclare, avec morgue et un certain sens de la formule qui force le respect (ceci dit sans aucune accointance avec le régime biélorusse) :
Pourquoi avez-vous violé les accords que nous avions conclus en 1994? Vous aviez promis de ne jamais appliquer de sanctions économiques contre la Biélorussie. Votre président a pourtant signé ces documents. Je ne vais pas jouer à des jeux politiques ni avec les Américains, ni avec les Européens. Vos politiciens se sont avérés malhonnêtes. Si vous voulez coopérer avec nous de façon adéquate, nous y sommes disposés. Si vous ne le voulez pas, nous nous passerons de vous. Vous avez une démocratie pour la Russie et la Biélorussie, une autre pour l'Union européenne, une troisième pour la Chine, une quatrième pour l'Iran et le Venezuela, une cinquième pour Israël, et une sixième encore pour les pays arabes. Voilà votre démocratie.
L'ambassadeur de France en Tunisie, Boris Boillon, n'aurait pas mieux dit ! Sacrée fibre diplomatique... A l'issue de la réunion du Conseil des ministres de l'Union Russie-Biélorussie du 2 mars, le Premier ministre russe Viktor Zoubkov a estimé que les sanctions économiques de Washington contre la Biélorussie étaient "inadmissibles".

jeudi 3 mars 2011

La protection des institutions financières par les gouvernements

L'Institut économique Molinari a mis en ligne un article de Jeffrey A. Miron publié par le New York Times : "More than just greed". Son sujet ? La protection des institutions financières par les gouvernements, permettant aux banques de se lancer en toute inconscience et en toute impunité dans des prêts à risques. Une situation qui n'est pas prête de changer : comme on l'a vu avec la crise financière de 2008, les gouvernements ont tous volé au secours des banques, les renflouant à coup de milliards de dollars et d'euros.

Alan Greenspan, ancien président de la FED : le temps des turbulences ?

Jeffrey A. Miron est maître de conférences et directeur des études de premier cycle en économie à l’Université de Harvard et chercheur au Cato Institute de Washington. Dans son article, il prend le cas emblématique des États-Unis. N'oublions pas que quatre banques figurent parmi le top 10 des plus gros contributeurs à la vie politique américaine : Goldman Sachs, Citigroup, JP Morgan et Morgan Stanley. C'est un fait, Obama a été élu en grande partie grâce aux banques ; il ne va pas s'opposer à leur banksterisme ! Il explique :
Aux États-Unis, la banque centrale (FED) a précisément été créée dans ce but : protéger le secteur bancaire des pertes subies lors des paniques bancaires. Avant elle, la Banque d’Angleterre était déjà un partenaire accommodant des banques britanniques. Depuis au moins un siècle, ce schéma est vrai dans la plupart des pays.

Avec la doctrine du too big to fail, le gouvernement américain a fait savoir explicitement dans les dernières décennies qu’il ne laisserait pas les grandes institutions financières subir de plein fouet les conséquences de leurs prises de risque. Par conséquent, ces institutions en ont pris de plus en plus grands. La FED ne fit que jeter de l’huile sur le feu quand son désormais tristement célèbre président, Alan Greenspan, leur offrit son soutien dès l’explosion de la bulle immobilière aux États-Unis. Le message était clair : « ne vous souciez pas du risque, Oncle Sam viendra vous sauver si les choses tournent mal. »

Pour éviter les paniques à venir, les gouvernements doivent cesser de voler au secours des banques et laisser les marchés punir toute prise de risque excessive. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais rien d’autre ne pourra limiter le nombre et l’ampleur des crises futures.

Lire l'article complet : "Il n'y a pas que l'avidité".

mercredi 2 mars 2011

Vers une banque européenne pour la Méditerranée ?

Information dévoilée par Toute L'Europe : suite aux événements récents en Tunisie et en Égypte, le Parlement européen réuni en février en session plénière a appelé de ses vœux la création d'un Banque européenne pour la Méditerranée, véritable filiale de la Banque européenne d'investissement. Il s'agit seulement aujourd'hui d'un "vœu" qui n'attend que le bon vouloir politique.

Une future banque européenne pour la Méditerranée ?

Pour l'instant, le Parlement européen a approuvé l’octroi d’une enveloppe additionnelle d'1 milliard d’euros de prêts. Vincent Peillon (PS), responsable du suivi de l’Union pour la Méditerranée, estime qu'il s'agit là d'un "premier pas encourageant. Cet argent doit aller prioritairement à des projets aux effets visibles et rapides sur les conditions de vie des populations ; dans cette optique, le soutien au micro-crédit doit être un axe d’action privilégié".

Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque Européenne d'Investissement (BEI) chargé de la FEMIP, la "Facilité euro-méditerranéenne d'investissement et de partenariat" qui pourrait devenir la banque pour la Méditerranée en étant filialisée, explique les principes fondamentaux d'une banque européenne pour la Méditerranée :
Cela permettrait aux pays du Sud de la Méditerranée de devenir co-propriétaires de leur développement en devenant actionnaires de cette filiale, ce qui en même temps lui donnerait plus de moyens, plus de capacités d'intervention. C'est un vœu à ce stade. Ce sont les États, qui sont actionnaires de la BEI, qui doivent décider si c'est quelque chose qui leur convient. Ce débat avec les actionnaires n'a pas encore eu lieu aujourd'hui, mais je suis sûr que les événements qui ont lieu en Tunisie, Égypte et dans les autres pays arabes auront une influence déterminante. Le ministre italien des Affaires étrangères a d'ailleurs appelé à un véritable Plan Marshall, dont cette institution pourrait être l'un des éléments. Maintenant c'est à la volonté politique de s'exprimer.

mardi 1 mars 2011

La crise économique éloigne les enfants de l'école

Le site belge La Dernière Heure vient de publier les propos d'Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, selon lesquels, du fait de la crise économique, "les gens retombent dans la pauvreté et le taux d'éducation recule", surtout dans les pays pauvres. Irina Bokova est actuellement à New York pour présenter le rapport de l'Unesco intitulé "L'éducation pour tous, la crise cachée, les conflits armés et l'éducation". Par la même occasion, l'Unesco se permet une pique à l'encontre des banksters de Wall Street.

2015 : l'année où s'achève le programme des Objectifs de Développement du Millénaire (OMD)

Irina Bokova explique :
La crise économique et financière mondiale a eu un impact extrêmement négatif sur les efforts dans le domaine de l'éducation avec pour objectif l'éducation pour tous. Dans le secteur de l'éducation primaire, nous avons vu que, pour la première fois depuis 2008, l'aide internationale stagne. Ce qui manque c'est 16 milliards de dollars par an pour arriver à l'éducation pour tous d'ici 2015. Malheureusement, nous constatons certains reculs. Du fait de la réduction des budgets nationaux, en raison des contraintes évidentes dans de très nombreux pays en développement (...) nous voyons une situation qui s'aggrave. Les gens retombent dans la pauvreté et le taux d'éducation recule, empire.

Il manque donc 16 milliards de dollars. Une grosse somme ? Kevin Watkins, un haut responsable de l'Unesco, réplique :
16 milliards de dollars peuvent sembler une grosse somme d'argent. Mais la réalité est que c'est beaucoup moins que les primes versées à Wall Street et que cela représente six jours de dépenses militaires. Si vous demandez à l'homme de la rue quelle est la meilleure façon de dépenser cet argent, six jours de dépenses militaires ou 67 millions d'enfants scolarisés, je pense que la majorité des gens diraient 67 millions d'enfants scolarisés.
Oui, entre les primes versées à Wall Street, les dépenses militaires et l'éducation des enfants, il faut bien choisir. Le choix est déjà fait !