Le site belge La Dernière Heure vient de publier les propos d'Irina Bokova, directrice générale de l'Unesco, selon lesquels, du fait de la crise économique, "les gens retombent dans la pauvreté et le taux d'éducation recule", surtout dans les pays pauvres. Irina Bokova est actuellement à New York pour présenter le rapport de l'Unesco intitulé "L'éducation pour tous, la crise cachée, les conflits armés et l'éducation". Par la même occasion, l'Unesco se permet une pique à l'encontre des banksters de Wall Street.
Irina Bokova explique :
La crise économique et financière mondiale a eu un impact extrêmement négatif sur les efforts dans le domaine de l'éducation avec pour objectif l'éducation pour tous. Dans le secteur de l'éducation primaire, nous avons vu que, pour la première fois depuis 2008, l'aide internationale stagne. Ce qui manque c'est 16 milliards de dollars par an pour arriver à l'éducation pour tous d'ici 2015. Malheureusement, nous constatons certains reculs. Du fait de la réduction des budgets nationaux, en raison des contraintes évidentes dans de très nombreux pays en développement (...) nous voyons une situation qui s'aggrave. Les gens retombent dans la pauvreté et le taux d'éducation recule, empire.
Il manque donc 16 milliards de dollars. Une grosse somme ? Kevin Watkins, un haut responsable de l'Unesco, réplique :
16 milliards de dollars peuvent sembler une grosse somme d'argent. Mais la réalité est que c'est beaucoup moins que les primes versées à Wall Street et que cela représente six jours de dépenses militaires. Si vous demandez à l'homme de la rue quelle est la meilleure façon de dépenser cet argent, six jours de dépenses militaires ou 67 millions d'enfants scolarisés, je pense que la majorité des gens diraient 67 millions d'enfants scolarisés.
Oui, entre les primes versées à Wall Street, les dépenses militaires et l'éducation des enfants, il faut bien choisir. Le choix est déjà fait !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire