mercredi 21 septembre 2011

La Banque Cantonale de Zurich dans le collimateur de la justice

La Tribune de Genève informe que la Banque cantonale de Zurich (BCZ) est dans le collimateur de la justice américaine, en croisade contre l’évasion fiscale. Un porte-parole de la BCZ a confirmé aujourd'hui que l’établissement a appris récemment faire l’objet d’enquêtes. Pourtant, il y a encore deux semaines, Jörg Müller-Ganz, nouveau membre du conseil d’administration de la BCZ, se disait convaincu que sa banque ne serait pas visée par la justice américaine. Son directeur général Martin Scholl avait pour sa part indiqué que la BCZ s’est retirée des affaires en lien avec les États- Unis déjà en 2009.

Banque centrale de Zürich
Outre le Crédit Suisse, qui a confirmé être visé par une enquête des autorités américaines et avoir transmis des données statistiques aux États-Unis, d’autres banques helvétiques seraient visées. Parmi les noms cités - il est question d’une dizaine de cas - figurent la Banque cantonale de Bâle, Julius Baer et Wegelin.

Nouvel accord avec les États-Unis ajourné

Un nouvel accord de double imposition avec les États-Unis est en discussion au Parlement. Le Conseil des États a toutefois renvoyé le projet en commission à une forte majorité de 29 voix contre 7. Il veut attendre que le Conseil fédéral progresse substantiellement vers une solution globale du conflit fiscal avec Washington.

Avec la nouvelle convention de double imposition, les États-Unis pourraient continuer à déposer en Suisse des demandes groupées d’entraide administrative pour traquer des fraudeurs du fisc, sans préciser l’identité exacte des intéressés. Le Conseil fédéral a produit un rapport complémentaire pour préciser l’interprétation de ce texte, mais ses explications n’ont pas satisfait.

mardi 20 septembre 2011

Sans la BCE, la zone euro aurait-elle déjà explosé ?

Dans un entretien donné à Easybourse, Étienne Gorgeon, directeur de la gestion taux et crédit au sein de Edmond de Rothschild Investment Managers (EDRIM), affirme : "on reproche aujourd’hui à l’Europe un manque de leadership politique. Heureusement que la BCE apporte un minimum de leadership. Je pense sincèrement que s’il n’y avait pas la BCE, la zone euro aurait réellement implosé". Concernant le cas la Grèce, il explique : "la logique devrait être pour l’Europe de laisser tomber la Grèce tout en la maintenant dans la zone euro". Extraits :

Étienne Gorgeon : "un défaut ordonné de la Grèce s'impose".

La BCE utilise sa politique de rachat pour amener les pays fragilisés à procéder aux réformes nécessaires ?

Si la BCE s’est mise à racheter massivement des titres d’emprunt italiens c'est en échange de l’engagement pris par Berlusconi d’assainir ses comptes par des mesures de rigueur budgétaire. Un plan d’une quarantaine de milliards d’économies a alors été voté. Deux jours plus tard, Berlusconi contredit son ministre des Finances lui signalant que le plan va beaucoup trop loin. De ce fait la BCE stoppe son programme de rachat. Le taux de refinancement de l’Italie grimpe de nouveau. Il s’en suit un plan beaucoup plus ambitieux et une accélération des rachats de la BCE. La politique de rachat de la BCE est une manière saine de mettre sous tutelle un Etat. C’est un moyen de pression qu’a l’institution européenne pour mettre les Etats devant leurs responsabilités. La BCE pourrait tout à fait réduire davantage les taux de refinancement de l’Italie et de l’Espagne en procédant à des rachats plus conséquents. Elle ne le fait pas pour être sure d’obtenir des gages de la part des politiques d’aller dans la bonne direction et parce qu’elle ne veut pas brûler ses cartouches trop vite trop fort.

Un autre moyen de rendre plus efficace cette politique menée par la BCE serait de laisser tomber la Grèce ?

La logique devrait être pour l’Europe de laisser tomber la Grèce tout en la maintenant dans la zone euro. L’idée étant que quand les gros ont faim, les petits meurent. Malheureusement l’Italie et l’Espagne sont bien plus importantes que la Grèce. Dans un environnement où la contagion se répand jusqu’aux gros pays sur lesquels il n’y a pas de justification pour qu’ils s’effondrent, alors un défaut ordonné de la Grèce s’impose. Tout l’argent prévu pour aider la Grèce, qui ne cesse de s’enfoncer dans la récession et qui rencontre de véritables problèmes administratifs ; les 109 milliards auxquels on ajoute la capacité du fonds de stabilisation ; devraient être mobilisés pour renforcer le secteur bancaire et recapitaliser la Banque centrale européenne pour l’aider à continuer à jouer son rôle d’arme de dissuasion en achetant dans le marché des emprunts d’Etat italiens et espagnols pour définitivement caler le marché. C’est une question d’allocation et de volonté politique.

dimanche 18 septembre 2011

Interview de Jean-Michel Quatrepoint sur la Chine et la crise

Pour présenter son livre "Mourir pour le yuan", Jean-Michel Quatrepoint répond aux questions de BFM TV. Selon lui, la principale erreur était de faire rentrer la Chine dans l'OMC en 2001.

jean-michel quatrepointJean-Michel Quatrepoint.

Extraits de ses propos : il y a une collusion entre les élites américaines et les multinationales. Les chinois veulent faire du haut de gamme. Ils vont prendre le label "made in France". Ils développent leurs marques. Maintenant on délocalise le capital. Il n'y a pas d'exemple dans l'histoire que de tels déséquilibres ou paupérisations (européennes) ne se traduisent pas par un conflit. Les chinois ont un modèle : ils sont capitalistes pour l'économie, communistes en matière politique avec le système du partie unique, et ils sont hypernationalistes. Ils disent aujourd'hui que ce système marche... On peut se demander si l’Amérique est encore une démocratie contenu du poids des lobbies et de Wall Street. Ce sont les grands groupes industriels qui mènent la stratégie de l'Allemagne.


vendredi 16 septembre 2011

Les banques éthiques en Europe face à la crise

Comment les banques éthiques traversent-elles la crise économique ? La semaine dernière, la Fédération européenne des banques éthiques et alternatives (Febea) a organisé à Cracovie en Pologne la deuxième conférence "Europe Active". Heureuse surprise : si la crise ne les épargne guère, elle valide la pertinence de leur modèle. À terme, elles pourraient donc bien en sortir renforcées, à condition que les pouvoirs publics entendent leurs demandes.

FEBEA banque ethiqueFebea : banques éthiques et alternatives !

Les banques éthiques n'ont pas de cours de Bourse à surveiller, pas de rumeurs désagréables à démonter. Elles se contentent de faire ce que toute devrait faire : collecter l'épargne pour financer la création d'emplois, en particulier à destination des publics défavorisés.

Trois conséquences de la crise sur les banques éthiques

Tout d'abord, les plans d'austérité adoptés par tous les gouvernements européens menacent les crédits accordés au secteur social. Jean-Michel Lecuyer, directeur général de France Active, précise: "surtout dans les pays comme la France, où l'État a toujours été fortement impliqué".

Ensuite, la crise a fragilisé plusieurs institutions de microfinance, notamment en Europe de l'Est. Bruno Dunkel, de CoopEst, reconnaît : 'les revenus des porteurs de projets ont chuté, donc le taux de non-remboursement des prêts a bondi de moins de 5 % à parfois plus de 10 %".

Enfin, les membres de la Febea voient d'un très mauvais œil les nouvelles réglementations, dites "Bâle III", exigeant des établissements bancaires qu'ils augmentent significativement leurs fonds propres, pour faire face à un nouvel "accident", du type subprime ou défaut d'un État. Jean-Louis Bancel, président du Crédit coopératif, affirme : "nous aurons les pires difficultés à nous plier à ces règles, souligne . Le résultat sera catastrophique : les petites et moyennes banques seront fragilisées puis absorbées par les plus grandes. C'est dramatique". Les membres de la Febea espèrent donc obtenir une dérogation, en plaidant qu'ils ne prennent pas de risques sur les marchés financiers.

banque ethique
Pour l'amour de l'argent...

Un fonds européen d'investissement pour les entreprises sociales

Hugues Sibille, vice-président du Crédit Coopératif, estime que la crise peut favoriser le développement des banques éthiques : "on sent bien que la crise pousse les pouvoirs publics à aider les entreprises sociales. Ils comprennent que nous pouvons apporter des réponses innovantes aux difficultés actuelles, notamment dans la lutte contre le chômage. Alors ils tendent une oreille plus attentive. À nous d'en profiter".

Autre signal positif, la nouvelle implication de l'Union européenne : Michel Barnier, commissaire au marché intérieur, devrait formuler à la mi-octobre des propositions concrètes. Il est notamment question de mettre en place un fonds européen d'investissement à destination des entreprises sociales. Karol Sachs, ancien président de la Febea, rêve de le voir doté d'un milliard d'euros, mais il pourrait plus vraisemblablement démarrer avec cent ou deux cents millions et servir d'effet de levier en attirant d'autres financements nationaux. Un projet que les banquiers éthiques prendraient comme un nouvel encouragement.

jeudi 15 septembre 2011

Mourir pour le yuan par Jean-Michel Quatrepoint

Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des Économistes et conseiller du directoire de La Compagnie Financière Edmond de Rothschild, a publié dans Les Échos un article sur le dernier livre de Jean-Michel Quatrepoint, d'une actualité brûlante : Mourir pour le yuan, sous-titré Comment éviter une guerre mondiale. Cet ouvrage fait suite à La Crise globale (2008) et La Dernière bulle (2009). Selon Jean-Hervé Lorenzi, en dépit de la situation actuelle, cette trilogie se termine "sur une note d'espoir lucide et positive".

Quatrepoint mourir pour le yuan
La Chine et sa volonté de domination

Avec ce dernier livre, Jean-Michel Quatrepoint clôt avec talent et profondeur son analyse de l'économie mondiale, de la crise, des déséquilibres sociétaux et du rôle extrêmement nocif que la finance a joué un peu partout dans le monde, à l'origine des dérèglements profonds que nous connaissons. Précédemment, notre auteur s'était largement appuyé sur une vision économique et sociologique du fonctionnement de nos sociétés, mettant notamment en avant le rôle des lobbys qui progressivement pervertissent nos démocraties.

Mais ici, l'analyse est surtout géostratégique, analysant successivement la Chine et sa volonté de domination, l'Allemagne et son changement de stratégie par rapport à l'Europe et cette dernière, perdue dans ses impuissances et ses contradictions ; sans oublier l'affaiblissement de l'économie américaine et la déception d'un président ballotté entre une opposition virulente et un cabinet largement acquis aux thèses de Wall Street. Plus encore que dans ses deux livres précédents, Jean-Michel Quatrepoint s'appuie sur une vision historique de ces pays qui lui permet de construire une analyse rigoureuse de la situation présente, et surtout de définir les contraintes du futur, notamment pour le nôtre.

Jean-Michel QuatrepointJean-Michel Quatrepoint.

Frustrations et revanches

Car l'histoire des peuples permet de mieux comprendre les frustrations, les désirs de revanche et les stratégies pour les années qui viennent. C'est ainsi qu'il nous fait plonger de manière passionnante dans l'histoire des deux derniers siècles chinois, avec le rôle majeur qu'a pu jouer la guerre de l'Opium, le comportement impérialiste des Occidentaux au XIXe siècle et le retour à une place que la Chine a occupée pendant tant de siècles, la première.

C'est ainsi qu'il nous fait aussi comprendre toute la cohérence de la politique allemande et cette hésitation que celle-ci peut avoir aujourd'hui à soutenir la construction européenne à l'évolution si chaotique ou à se choisir un destin de grande puissance autonome qui va chercher ses relais de croissance dans les pays émergents. C'est bien d'ailleurs un des points de débat naturel que l'on peut avoir aujourd'hui sur la réalité des degrés de liberté dont l'Allemagne dispose, sachant que les deux tiers de ses excédents commerciaux se font en Europe.

Le livre se termine comme il se doit sur la France, dont l'avenir est largement déterminé par l'évolution de ce monde si bien décrit. Cela n'étonnera personne que Jean-Michel Quatrepoint mette en lumière nos capacités à développer un modèle économique et social propre. Le retour de l'action politique consciente et ambitieuse ! Cette trilogie se termine sur une note d'espoir lucide mais positive.

lundi 5 septembre 2011

Michel Cicurel fait le point sur la crise financière de l'été

Le 11 août dernier, en plein krach boursier (qui vit le CAC 40 perdre un quart de sa valeur entre le 30 juin et le 19 août), Michel Cicurel, Président du directoire de la Compagnie Financière Edmond de Rothschild, répondait aux interrogations du Figaro. Comme à son habitude, l'homme se veut plutôt positif en soulignant la bonne santé des entreprises non financières et des économies émergentes (ce qu'il vantait déjà dans sa tribune "Le sourire de la mondialisation"). Ce qui ne l'empêche pas de lancer quelques saillies contre les États-Unis et la France ("cela fait dix ans que les États-Unis ont virtuellement perdu leur AAA" !).

Michel Cicurel Edmond RothschildMichel Cicurel, Président du directoire de la
Compagnie Financière Edmond de Rothschild.

Pour Michel Cicurel, l'été "meutrier" du krach n'est qu'un symptôme d'une nouvelle donne mondiale en cours, qui subit une triple métamorphose : la poussée des économies émergentes, la crise des finances publiques en Occident et la crise écologique. Enfin, notons que Michel Cicurel fait partie des partisans de la création d'eurobonds pour faire face à la crise de la dette.

Entretien :

Les places boursières vont-elles mettre fin à leur chute ?

Les marchés vont rester très volatils et propices à des spéculations absurdes, comme mercredi [10 août, journée de rumeur sur la valeur des banques françaises, surtout la Société Générale], qui restera "la journée des dupes". Ils retrouveront une franche direction positive, ce qui est certain, lorsqu'ils auront compris qu'il ne s'agit pas d'un accident mais d'une nouvelle donne mondiale, une triple métamorphose. La première est la poussée des économies émergentes, qui bouleverse le modèle des pays développés fondé sur l'endettement du «consommateur roi» et de son État-providence ! L'un comme l'autre doivent accepter à la fois un niveau de vie contraignant pour l'avenir et le règlement des factures d'un passé de cigale. Les États des deux rives de l'Atlantique doivent se soumettre à une «règle d'or» d'équilibre des finances publiques, arrêtée unanimement par l'ensemble du monde politique.

Quelles sont les deux autres crises?

Précisément, celle des finances publiques que les dirigeants occidentaux n'auraient pas traitée s'ils n'avaient été interpellés par les marchés, donc les épargnants. Cela fait dix ans que les États-Unis ont virtuellement perdu leur «AAA» et trente-cinq ans que le budget de la France est en déficit ! La finance a bon dos ! La crise bancaire de 2008 aura été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. Mais ce sont des causes multiples qui expliquent le ralentissement de la croissance des pays développés et aggravent ainsi leurs déficits publics. C'est pourquoi j'aime bien le cocktail français de rétablissement de l'équilibre : contrôle des dépenses sans purge brutale; hausse modérée de la pression fiscale, déjà excessive, sans frapper les entreprises ; financement d'«investissements d'avenir» pour améliorer notre compétitivité. À moyen terme, l'Europe ne retrouvera de la croissance, et des finances publiques équilibrées, que par une mise en œuvre intégrale du programme de Lisbonne.

La troisième crise est écologique, liée à la rareté des ressources naturelles face à une augmentation très forte de la population mondiale et du niveau de vie des émergents. Les pays riches, insuffisamment sobres, souffrent de la flambée du prix des énergies fossiles et des produits de base, dès que la croissance mondiale est soutenue. Au-delà de 80 dollars le baril, la consommation américaine subit une ponction de pouvoir d'achat qui affecte la croissance. C'est la principale cause du ralentissement du printemps, et le contre-choc pétrolier en cours produira ses effets positifs à l'automne.

La situation est-elle grave ?

Non, c'est l'excès d'inquiétude et la spéculation qui sont graves. Le taux de croissance mondial reste élevé. Aujourd'hui, les pays émergents en assurent l'essentiel, mais les pays développés en profitent à condition de s'adapter au nouveau monde et de ne pas tomber dans le piège du protectionnisme. Pour preuve: malgré le niveau élevé de la monnaie unique, l'Allemagne disciplinée reste le premier exportateur mondial.

Certains dénoncent l'échec des leaders politiques. Ont-ils raison ?

Je ne partage pas ce point de vue, même si les élections à venir pour les dirigeants clés du monde occidental inquiètent les investisseurs. Ces dirigeants savent bien qu'en phase d'inquiétude mondiale majeure ils seront jugés sur leur capacité à prendre des décisions responsables plutôt qu'électoralistes. D'ailleurs, la réaction de l'Europe à la crise, depuis dix-huit mois, a été remarquable et courageuse. Il faudra bien aller au bout du chemin et prévenir les crises souveraines plutôt que d'éteindre les incendies successifs. Et donc mettre en place l'«eurobond» et une gouvernance fédérale des budgets de l'eurozone. Nous y viendrons fatalement.

Quelles sont les voies de salut ?

Les entreprises non financières et les économies émergentes, bref ceux qui font des efforts ! Car à la différence des États, qui traînaient à faire le ménage chez eux, les entreprises ont remarquablement redressé leur situation. Elles se portent aujourd'hui parfaitement bien, avec des bilans sains, une montagne de cash, des investissements pertinents et une exposition croissante au monde émergent. Comme toujours, les fourmis impassibles et patientes gagnent la partie !

vendredi 2 septembre 2011

Bankster : Goldman Sachs encore poursuivi par la FED

La Banque centrale des États-Unis (FED) a annoncé le 1er septembre qu'elle envisageait d'imposer une amende à Goldman Sachs pour les "pratiques anormales" de sa filiale Litton Loan Servicing. Goldman Sachs a vendu le 29 août cette société impliquée dans un gigantesque scandale de saisies immobilières irrégulières (les fameuses foreclosures), mais "sera responsable du paiement" de toute amende qu'infligera la FED.

Lloyd Blanfein BanksterLloyd Blankfein, PDG de Goldman Sachs : ce voleur impuni court toujours.

Encore un rebondissement du foreclosuregate

Comme elle l'avait fait pour les autres groupes impliqués en avril, la FED a imposé à Goldman Sachs de faire réaliser un audit indépendant de toutes les procédures de saisies qui étaient en cours chez Litton en 2009 ou en 2010, afin de déterminer le montant du préjudice financier causé aux emprunteurs lésés.

La Fed et d'autres régulateurs avaient rappelé à l'ordre en avril 14 groupes financiers américains impliqués dans ce scandale, parmi lesquels des établissements de premier plan, comme Bank of America, Citibank, JPMorgan Chase, PNC et Wells Fargo, ainsi qu'une filiale de l'assureur MetLife et la banque britannique HSBC. Goldman Sachs n'avait pas été citée ce jour-là.

Une série en cours de banksterisme pour la Goldman Sachs

Parmi les récents délits reprochés à Goldman Sachs, on peut citer deux exemples, pour lesquelles la banque s'en sort en signer un chèque dérisoire. Lloyd Blanfein, le PDG de la banque, n'est toujours pas en prison, prétend œuvrer pour Dieu, et a triplé son salaire en 2011 (passant de 600.000 à 2 millions de dollars par an) :
  • En juin 2010, Goldman Sachs a accepté de payer 550 millions de dollars pour solder une plainte de l'autorité américaine de régulation des marchés boursiers (SEC) qui l'accusait d'avoir trompé ses clients avec des investissements liés au marché immobilier
  • L’Administration nationale des caisses d'épargne (NCUA) a assigné en justice Goldman Sachs, l'accusant de fausses déclarations quand elle lui a vendu des titres "contestables" et lui réclamant 491 millions de dollars.