mardi 19 avril 2011

Les banksters Dexia et KBC lâchés par Gand


Nouvelle chronique du bankstérisme, cette fois-ci en Belgique : la ville de Gand a décidé de retirer entre 30 et 35 millions d'euros de ses comptes dans les banques Dexia et KBC pour protester contre les bonus versés à leurs dirigeants. Ces deux banques avaient été aidés par le pouvoir public pendant la crise financière. Dexia a décidé au début du mois de verser à son administrateur délégué Pierre Mariani une rémunération variable de 600.000 € pour l'exercice 2010, en baisse comparé à l'année précédente. KBC a annoncé pour sa part son intention de reprendre le versement de bonus à ses dirigeants.

Retour de la culture des bonus

L'échevin des Finances de Gand, au nord de la Belgique, le libéral Christophe Peeters, explique : « Nous réagissons de cette manière aux bonus confortables octroyés aux patrons. Quand tout allait mal, l'argent des contribuables a aidé les banques. Maintenant que la situation s'améliore, les banques recommencent la même culture de bonus. Nous ne disons pas uniquement que ce n'est pas éthique, mais nous agissons [...] avec le langage de l'argent. »

Aucun devoir de responsabilité, de morale et d'éthique

KBC a regretté la décision de la ville de Gand, tout en soulignant que la ville était dans son droit. Dexia a réaffirmé pour sa part que sa politique de rémunération était conforme aux dispositions légales et réglementaires européennes, belges et françaises. En Belgique, le nouveau gouverneur de la Banque nationale, Luc Coene, juge « indécent » que les banques qui ont bénéficié d'aides des pouvoirs publics octroient des bonus à leurs dirigeants.

Michel Barnier, ses bonnes paroles et sa naïveté face aux banques...

Déjà en janvier dernier, le Commissaire européen au Marché intérieur et aux Services, Michel Barnier déclarait : « dans la situation actuelle dans laquelle on demande beaucoup d'efforts à beaucoup de gens, les banques ont un devoir de responsabilité, de morale et d'éthique aussi ».

Non Michel, là est ton erreur : les banques n'ont aucun devoir de responsabilité, de morale et d'éthique.

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