mercredi 26 janvier 2011

Jean-Dominique Giuliani et les comptes publics européens

Dans son éditorial de janvier 2011, Jean-Dominique Guiliani, Président de la Fondation Robert-Schuman (un club de réflexion en faveur de la construction européenne) et auteur d'Un Européen très pressé (un livre sur Nicolas Sarkozy !), souhaite que l'année 2011 soit l'année de la transparence et du contrôle des budgets des États européens. Un vœux pieux que nombre d'États seront tout simplement incapables de tenir... Jean-Dominique Giuliani propose même que Bruxelles sanctionne les États qui ne respecteraient pas les contraintes budgétaires européennes... Certes... Mais comment sanctionner un État qui est déjà "dans le rouge" ? Ne serait-ce pas l'enfoncer encore plus ?


Jean-Dominique Giuliani, Président de la Fondation Robert-Schuman,
et quasi-sosie de l'acteur Christopher Lloyd.


Extraits de l'éditorial :

Le contrôle des budgets nationaux, en début d'année, à Bruxelles, doit être institué à travers le "semestre européen". Des sanctions doivent être prévues pour les États contrevenant aux règles communes. Un contrôle impartial et véritable des finances des États membres doit être organisé. Pour éviter la mise en doute de la détermination européenne, le retour d'une crise de confiance et la pression, souvent injuste, des marchés, ces chantiers doivent être menés à bien au plus vite et le Conseil européen doit s'y atteler au plus tôt.

Les comptes publics de chaque État membre doivent être auscultés dans leur vérité, c'est-à-dire consolidés avec toutes les dépenses, y compris sociales, qui s'y rattachent. Il ne suffira pas de s'intéresser aux seuls projets de budgets pour 2012, mais il conviendra d'établir une photographie exacte, en début d'année, des budgets 2010 effectivement réalisés et des exercices 2011 en cours. Et d'accepter d'en tirer les conséquences.

Si les 27 veulent vraiment sortir de la crise, il est temps de jouer cartes sur table, de prendre le risque de la transparence, seule capable de redonner confiance. C'est donc un agenda difficile, lourd et délicat qui attend les Chefs d'État et de gouvernement. Puissent-ils, malgré les échéances électorales, les promesses démenties par les faits des populistes à l'affut et la pression des opinions inquiètes, faire enfin, de 2011, l'année des comptes publics européens.

Lire l'éditorial intégral : "2011, l'année des comptes publics européens".

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