mercredi 19 janvier 2011

L'Espagne est trop grosse pour être renflouée


Selon Guillermo de la Dehesa, ancien secrétaire d’État espagnol à l’Économie (PSOE), président du Centre for Economic Policy Research (CEPR), et vice-Président (ou président du vice) chez Goldman Sachs Europe, l’Espagne est trop grosse pour être renflouée ("too big to fail"). Guillermo de la Dehesa explique cela dans un article qui vise à démontrer que les plans de sauvetage devraient s’arrêter à l’Irlande pour éviter que la crise de la dette souveraine dans la zone euro ne connaisse une contagion auto-réalisatrice. En conséquence, les plans de sauvetage ne devraient pas toucher au Portugal, et encore moins à l’Espagne.

En effet :
Le stock de la dette privée et publique espagnole détenue par les citoyens et les banques des autres pays membres de la zone euro atteint presque 500 milliards d’euros. Un plan de sauvetage de cette ampleur pourrait provoquer une crise bancaire. Autrement dit, le renflouement de l’Espagne pourrait représenter un point de non-retour pour la survie de l’euro. Néanmoins, pour éviter un plan de sauvetage, l’Espagne doit montrer au reste de la zone euro qu’elle met en œuvre ce qu’elle a promis de faire : compléter un ajustement budgétaire rigoureux, une deuxième série de réformes du marché du travail et de la négociation collective , une réforme des retraites, la mise en œuvre de la restructuration des caisses d’épargne, et le lancement de réformes de l’éducation et de la santé. Cela signifie une plus faible croissance à court et moyen terme, mais un potentiel de croissance supérieur à plus long terme.

En conclusion, pour Guillermo de la Dehesa,
les dirigeants de la zone euro ne peuvent mettre en danger 52 ans d’intégration économique européenne et 16 ans d’intégration monétaire. C’est pourquoi ils doivent prendre des mesures aussi vite que possible pour empêcher la crise actuelle de devenir auto-réalisatrice. Le problème se pose aujourd’hui, donc ils devraient cesser de dépenser leur énergie en discutant de ce qu’il faudra faire en 2013 et au-delà.

Lire l'article complet : "Dix raisons d’arrêter les plans de sauvetage".

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