La faillite de la Grèce et son impossibilité à rembourser sa dette est perçue fort différemment pas les "experts". La preuve aujourd'hui, avec les commentaires de Jürgen Stark, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne (BCE), et de Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC).
Jürgen Stark (BCE) : "plus grave que la faillite de Lehman Brothers"
Selon Jürgen Stark, es conséquences d'une éventuelle restructuration de la dette grecque sur les marchés européens pourraient être autrement plus graves que l'impact de la faillite de Lehman Brothers à l'automne 2008, événement qui avait accéléré la crise financière. Une restructuration de la dette de la Grèce menacerait la solvabilité des banques grecques et aurait des répercussions sur tous les marchés financiers de la zone euro.
Pascal Lamy (OMC) : la crise grecque pas de taille à contaminer l'UE
Pour Pascal Lamy, "la crise grecque est une crise de la dette, de la Grèce. C’est l’histoire classique d’un petit pays qui pendant longtemps a dépensé plus qu’il n’a gagné. On trouvait ça pas très correct d’aller chercher des poux dans la tête des grecs, parce que leurs statistiques étaient bidonnées. Et tout ça a duré des décennies. Et se paye".
Pour autant, lui dédramatise les conséquences supposées de cette crise. " La Grèce, c’est 5% de l’économie européenne. je ne crois pas que cela puisse contaminer l’ensemble de l’Union européenne. Il faut un dosage de discipline et de solidarité. On avait un grand degré d’indépendance, un degré de solidarité moyen, et un degré de discipline très faible. On a une espèce d’opposition, d’ordre géopolitique plus que mercantiliste, entre les États-Unis qui voudraient que les États émergents se comportent comme des pays développés, et les pays émergents qui considèrent que certes ils émergent, ils se développent mais pas au point de travailler avec les mêmes règles que les pays riches. Je n’ai jamais été un avocat de la mondialisation heureuse. Elle a ses bons côtés et ses mauvais côtés. Mais prôner la démondialisation, c’est se tromper de monde !"
Jürgen Stark (BCE) : "plus grave que la faillite de Lehman Brothers"
Selon Jürgen Stark, es conséquences d'une éventuelle restructuration de la dette grecque sur les marchés européens pourraient être autrement plus graves que l'impact de la faillite de Lehman Brothers à l'automne 2008, événement qui avait accéléré la crise financière. Une restructuration de la dette de la Grèce menacerait la solvabilité des banques grecques et aurait des répercussions sur tous les marchés financiers de la zone euro.
Pascal Lamy (OMC) : la crise grecque pas de taille à contaminer l'UE
Pour Pascal Lamy, "la crise grecque est une crise de la dette, de la Grèce. C’est l’histoire classique d’un petit pays qui pendant longtemps a dépensé plus qu’il n’a gagné. On trouvait ça pas très correct d’aller chercher des poux dans la tête des grecs, parce que leurs statistiques étaient bidonnées. Et tout ça a duré des décennies. Et se paye".
Pour autant, lui dédramatise les conséquences supposées de cette crise. " La Grèce, c’est 5% de l’économie européenne. je ne crois pas que cela puisse contaminer l’ensemble de l’Union européenne. Il faut un dosage de discipline et de solidarité. On avait un grand degré d’indépendance, un degré de solidarité moyen, et un degré de discipline très faible. On a une espèce d’opposition, d’ordre géopolitique plus que mercantiliste, entre les États-Unis qui voudraient que les États émergents se comportent comme des pays développés, et les pays émergents qui considèrent que certes ils émergent, ils se développent mais pas au point de travailler avec les mêmes règles que les pays riches. Je n’ai jamais été un avocat de la mondialisation heureuse. Elle a ses bons côtés et ses mauvais côtés. Mais prôner la démondialisation, c’est se tromper de monde !"
je recommande la lecture de cet article : la crise grecque, vue par un grec, au delà de la mythologie...
RépondreSupprimerhttp://owni.fr/2011/06/26/la-crise-grecque-au-dela-de-la-mythologie/